Alors que se tiennent toujours des concertations pour la formation d'un gouvernement en Tunisie, le parti Qalb Tounes du magnat des médias Nabil Karoui a démenti avoir présenté une quelconque liste de candidats ministrables faisant partie de personnalités. Les partis continuent de jouer des coudes, pour placer leurs représentants au sein du nouveau gouvernement tunisien, mais il semblerait que les jeux soient déjà faits. Le prochain gouvernement devrait être composé de ministres appartenant au parti arrivé premier aux élections législatives, à savoir le parti d'inspiration islamiste « Ennahda » et du parti « Qalb Tounes » de Nabil Karoui, candidat malheureux de la présidentielle 2019. Mais le parti de l'homme d'affaires a tenu à nier avoir présenté les candidatures de personnalités à des postes ministériels et gouvernementaux, soulignant que les noms, qui ont circulé sur certaines plateformes, ne sont pas fondés. Dans une déclaration à la suite d'une réunion ordinaire de son bureau politique, le parti a indiqué que les consultations avec le chef du gouvernement désigné n'ont pas « atteint ce stade avancé ». Le parti a par ailleurs fait savoir que son objectif, dans le cadre de la formation d'un nouveau gouvernement, était de pousser les négociations vers la « priorité de la compétence, sans quota partisan ». Alors que le mouvement Ennahda souhaitait s'allier au début avec le Mouvement démocratique, le parti de Rached Ghannouchi n'a pas voulu céder deux ministères régaliens, à savoir celui de l'Intérieur et de la Justice. Et c'est en ce sens que, selon les déclarations des proches du pouvoir, notamment des députés du Mouvement démocratique, Ghannouchi s'est tourné vers Qalb Tounes, cela, sans oublier qu'il avait juré ne jamais s'allier avec cette formation politique.