Le président de l'enclave de Sebta a assuré qu'aucune date précise n'a été fixée concernant la réouverture de la frontière. Le président de droite a toutefois salué le revirement de position du gouvernement espagnol sur le dossier du Sahara. Dans une interview accordée à la chaîne nationale TVE, le président de la ville occupée de Sebta, Juan Vivas a démenti les rumeurs annonçant une réouverture prochaine de la frontière avec le Maroc. Le président affilé au Parti Populaire (droite) a affirmé qu'aucune date n'a encore été fixée, bien qu'il ait abordé le sujet, vendredi 18 mars dernier, avec le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares. Lors de cet entretien téléphonique, Juan Vivas a défendu devant le ministre l'idée selon laquelle «la frontière devra rouvrir lorsqu'elle sera en mesure de l'être», étant donné que «par moments son fonctionnement a été chaotique et c'est une chose qui ne devrait plus se reproduire», a-t-il confié à TVE. Lire aussi: Vidéo. Albares: «L'Espagne ne veut plus être spectatrice dans le dossier du Sahara» Par ailleurs, Juan Vivas a également commenté le revirement de position de la Moncloa dans le dossier du Sahara, considérant «l'initiative marocaine d'autonomie comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend». Le président a évalué «positivement» ce changement dans les relations entre Rabat et Madrid, car selon lui, cela signifierait que «Sebta en bénéficiera, puisque le Maroc respectera la souveraineté et l'intégrité territoriale de Sebta». Juan Vivas a reçu aujourd'hui le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez. Lors d'une conférence de presse conjointe, Pedro Sanchez a défendu la nouvelle politique de voisinage adoptée par l'Espagne en faveur du Maroc. « Le plus important n'est pas seulement de fermer cette parenthèse (crise diplomatique entre Rabat et Madrid ayant duré plusieurs mois, ndlr.), mais aussi d'asseoir de nouvelles bases pour nos relations », a-t-il notamment souligné, tout en affirmant que le Maroc est « un partenaire vital pour l'Espagne ».