Les 800 mineurs marocains arrivés à Ceuta en mai dernier seront rapatriés vers leur pays par «les moyens établis par les règlements de la loi sur l'immigration» et dans «les plus brefs délais». C'est ce que le président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez, et le président de Ceuta, Juan Jesús Vivas, ont convenu, mercredi lors d'une réunion au Palacio de la Moncloa. Selon El Diario, les deux responsables ont aussi écarté la possibilité de transférer les mineurs vers d'autres régions de l'Espagne. Au cours du rendez-vous, qui a duré environ une heure et demie, Sánchez a promis de faire appel à «tous moyens et ressources» pour garantir ces rapatriements, notamment en accélérant les dossiers de retour individualisés de chaque mineur, a déclaré Juan Vivas. Le président de Ceuta a reconnu qu'un grand nombre de ces mineurs se trouvent «dans la rue et dans des conditions de précarité absolue». Vivas a estimé que les décisions récentes de la justice, qui a suspendu le rapatriement, fournissent des «indices» sur la manière dont ces opérations doivent être produites «afin qu'elles bénéficient de la protection juridique nécessaire». «Il est devenu clair qu'il est nécessaire de se conformer aux réglementations de la loi sur l'immigration», a-t-il ajouté, en reconnaissant «qu'il n'y aurait plus de retours comme ceux effectués à ce jour». Le président de Ceuta a également défendu Fernando Grande-Marlaska, en reconnaissant que son gouvernement local avait contacté le ministère de l'Intérieur pour «activer» l'accord de retour conclu avec le Maroc. Mardi, un tribunal de Ceuta a maintenu la suspension préventive des rapatriements, estimant que l'Administration n'a respecté «aucune» des procédures requises par la loi.