Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, s'est engagé hier auprès des présidents de Ceuta et de Melilla, Juan Jesús Vivas et Juan José Imbroda, à «renforcer et moderniser» la frontière avec le Maroc et, en particulier, à remplacer les fils de fer barbelés actuels par des dispositifs moins nocifs, indique l'agence EFE. Après deux réunions tenues distinctement avec Vivas et Imbroda, à l'issue desquelles des contacts ont été pris avec des dirigeants régionaux, Sánchez a entrepris ce «projet global» qui envisage la mise en place de «mesures de sécurité complémentaires», notamment le remplacement des barbelés, la modernisation des postes-frontières et l'augmentation des ressources humaines. Selon un communiqué de la présidence du gouvernement, un plan spécifique est également en cours d'élaboration pour renforcer les contrôles sur la prévention du blanchiment de capitaux. Concernant la décision unilatérale du Maroc de fermer les frontières commerciales de Beni-Ensar, Pedro Sánchez a informé les présidents de Ceuta et Melilla que des efforts diplomatiques sont déployés pour réorienter la situation, ajoutant que le groupe de travail bilatéral, créé en septembre, se réunira à nouveau le 11 décembre. Sur le front de l'immigration, le gouvernement a approuvé un crédit de 40 millions d'euros pour les communautés et les villes autonomes, destiné aux soins des mineurs étrangers non accompagnés (MENA). Sur ce montant, 1,2 million seront alloués à Ceuta et 1,3 million à Melilla.