Le président de Ceuta, Juan Jesús Vivas (Parti populaire), va plaider auprès de l'exécutif espagnol que la «meilleure solution» pour les migrants mineurs marocains qui arrivent dans l'enclave n'est autre que la réadmission vers leur pays d'origine, d'après l'agence EFE. Cette demande sera formulée lors d'une table ronde sur la coordination interterritoriale, prévue le 5 septembre prochain, pour laquelle le ministère ibérique de la Santé, de la consommation et du bien-être social convoquera les représentants des communautés autonomes et traitera exclusivement des mineurs étrangers non accompagnés (MENA). De son côté, le président de Melilla, Juan José Imbroda, s'est fendu d'une contradiction en déclarant qu'il est «juridiquement impossible» de renvoyer les mineurs étrangers non accompagnés, ajoutant toutefois que Melilla est «disposée» à le faire si ces derniers sont renvoyés avec toutes les garanties légales. L'Espagne est pourtant signataire, depuis le 26 janvier 1990, de la Convention relative aux droits de l'enfant, qu'elle a ratifiée et à laquelle elle a officiellement adhéré le 6 décembre de la même année. De plus, Jacob Hachuel, le porte-parole du gouvernement de Ceuta, a annoncé que l'exécutif régional juge nécessaire la «réactivation de l'accord avec le Maroc» pour que les migrants mineurs puissent rejoindre leur «environnement familial». «Nous aurons besoin de la solidarité de l'Etat pour couvrir tout ou partie des dépenses que cela impliquerait», a ajouté le porte-parole dans le cas où l'éventualité d'un renvoi au Maroc serait exclue. A Ceuta, le centre pour mineurs «La Esperanza» accueille plus de 150 enfants et adolescents marocains.