Quand les politiques se mêlent de foot… Le PJD et l'USFP, deux partis de l'opposition, s'en sont pris au sélectionneur Vahid Halilhodzic et réclament son départ. Il y a deux jours, rares ceux qui se risquaient à opiner ouvertement aux critiques de l'équipe du Maroc. On laissait aux vestiaires les crampons des polémiques. Et tout le monde, y compris les politiques, appelait tous les Marocains à se mobiliser derrière les Lions de l'Atlas. Dès lundi, après la défaite du Onze national face à l'Egypte (2-0) en quarts de finale de la CAN 2021, deux partis politiques ont décidé de participer à la curée générale. Il s'agit du Parti de la Justice et du Développement (PJD) et de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) qui, comme il fallait s'y attendre, ont en ligne de mire le sélectionneur Vahid Halilhodzic. Les islamistes viennent d'interpeller à travers une lettre officielle le ministre de l'Education nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa, Ils demandent au ministre de divulguer les détails du contrat qui lie le technicien franco-bosniaque à la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF). Les PJDistes réclament son départ. Lire aussi. CAN 2021: les Lions battus, les internautes déçus Les Socialistes qui sortent d'un congrès chaotique, s'interrogent dans une question écrite également sur les raisons des échecs successifs des Lions de l'Atlas en compétition africaine. Les élus de l'USFP s'en prennent ainsi au ministère chargé des Sports qui, selon eux, n'a pas su mettre sur pied « une stratégie claire pour rehausser le niveau du football » au Maroc. Pour eux, le staff technique de la FRMF a échoué dans « sa mission de constituer une équipe nationale compétitive et ce malgré des salaires faramineux », Il reprochent au ministère les « privilèges » et les « budgets énormes » dont bénéficierait la FRMF. « En dépit des moyens et des ressources déployés dans le football, la fédération a échoué une fois encore à remporter le sacre africain », déplorent-ils. Si le sélectionneur Vahid Halilhodzic est aujourd'hui critiqué de toutes part, son avenir à la tête de l'équipe du Maroc n'est pas compromis. « Le question de se séparer ou non du technicien bosniaque n'est même pas envisageable pour le moment », nous assure un responsable de la FRMF. A ce propos, le Chef du gouvernement a profité de son passage lundi à la Chambre des représentants pour apporter son soutien et celui de son cabinet aux Lions de l'Atlas: « Nous exprimons notre soutien inconditionnel et celui du peuple marocain à l'équipe nationale. Nous avons une jeune équipe qui se construit peu à peu». En effet, un mois et demi sépare les Lions de l'Atlas de leur prochaine échéance, c'est-à dire le match barrage contre la la République Démocratique du Congo des éliminatoires pour le Mondial 2022. Parmi les objectifs de l'entraineur, la qualification des Lions au Mondial de Qatar.