Décidément, l'élimination des lions de l'Atlas des phases finales de la de la Coupe d'Afrique des nations (CAN 2021) au Cameroun, a du mal à passer. Plusieurs interrogations restent en suspens, mais faute de réponses, elles ont trouvé écho au parlement. Les élus de la Nation ont en effet, posé les questions qui sont sur toutes les lèvres. Le groupe parlementaire pour la justice et le développement, a exigé que le montant du salaire perçu par le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, soit révélé. Dans une question écrite signée par Abdessamad Heikar et adressée au ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement primaire et des Sports, Chakib Benmoussa, il n'est pas uniquement question que des émoluments du technicien bosniaque, mais également de tout son staff technique, médical et administratif. De son côté, le Groupe socialiste a interpellé Benmoussa sur les dysfonctionnements derrière les échecs à répétition de l'équipe marocaine de football, éliminée dimanche de la compétition africaine, pointant du doigt la responsabilité de la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF). Selon le Groupe, la Fédération marocaine de football, est l'une des institutions sportives nationales les plus riches, et « on ne peut donc pas imputer la grande confusion, les résultats négatifs et les revers successifs de l'équipe nationale dans les Coupes africaines, à de faibles moyens ou un budget ». Ce constat amer, poursuit le Groupe parlementaire, « confirme de manière tangible la faiblesse et l'incapacité de la FRMF à mettre le doigt sur les dysfonctionnements pour les corriger, se contentant de nommer des cadres techniques étrangers avec des salaires exorbitants, sans aucun résultat ». A noter que des voix ne cessent de s'élever, de partout, depuis dimanche, pour exiger la démission ou le limogeage du technicien bosniaque, pour « sa gestion catastrophique » de l'équipe nationale en général et de la CAN en particulier, soit un manquement évident aux clauses de son contrat avec la FRMF. Le hashtag #VahidOut fait le tour de la toile. En effet, il y a deux ans, Faouzi Lekjaa, lors de la présentation de l'entraîneur bosniaque avait clairement posé sur la table les objectifs à remplir, à savoir une finale en Coupe d'Afrique des Nations 2021, une qualification pour la Coupe du monde 2022 et la CAN 2023. Lekjaa avait souligné que l'échec à atteindre l'un des objectifs fixés, à n'importe quelle étape, signifie la résiliation automatique du contrat entre la fédération et l'entraîneur, avec un préavis de 3 mois. Les Marocains, meurtris par cet énième échec, reprochent au Bosniaque, entre autres, de ne pas avoir de vision de jeu, de n'avoir jamais, depuis deux ans, eu d'équipe type qui puisse développer des reflexes, de mêler personnel et professionnel (exclusion de Mezraoui et Ziyech), d'être têtu et dictateur, de ne pas accepter les remarques et les critiques...et la liste est longue. Il faut dire que le Bosniaque a aggravé son cas avec ses sorties médiatiques musclées, lui qui n'a cessé d'affirmer que la meilleure défense est l'attaque (?!), alors que la réalité est toute autre. En fait, depuis qu'il préside aux destinées de l'équipe nationale, Halilhodzic n'a pas eu de vrai test. Toutes les équipes contre lesquelles il a joué aussi bien en éliminatoires de la coupe du Monde Qatar 2022, que la phase de groupe de la CAN, ou encore en amical, étaient à la portée des Lions, et même le score n'y était pas. Son premier vrai test est celui de l'Egypte, et tout le monde a vu le résultat...