La mise en œuvre de la loi-cadre portant réforme fiscale a permis une progression continue et significative des recettes fiscales, passant de 199 milliards de dirhams (MMDH) en 2020 à 300 MMDH en 2024, a indiqué mardi à la Chambre des conseillers, le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa. En réponse aux questions orales sur « la mise en œuvre de la réforme fiscale », M. Lekjaa a souligné que cette tendance se poursuit jusqu'à fin janvier 2025, précisant que les recettes fiscales ont atteint 100 MMDH, soit une hausse annuelle moyenne de plus de 11%. Et de noter que la pression fiscale a baissé de 23% pour atteindre moins de 21,2%, soulignant que cette évolution reflète la dynamique économique nationale et l'efficacité des mesures mises en œuvre conjointement par le gouvernement et le Parlement. Dans ce sens, il a noté que l'impôt sur les sociétés a connu une hausse, passant de 51 MMDH à 77 MMDH entre 2020 et 2024, tandis que la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) a progressé de 90,5 MMDH à 147 MMDH, soit une hausse de 62%. En outre, l'impôt sur le revenu a augmenté de 42 MMDH à plus de 64 MMDH en 2024, a précisé M. Lekjaa. Par ailleurs, le ministre a relevé que l'opération de la régularisation volontaire qui a permis de déclarer 125 MMDH « témoigne de la confiance des citoyens marocains », soulignant que l'application du taux de 5% dans le cadre de la loi de Finances permettra de générer des ressources supplémentaires d'environ 6 MMDH pour l'Etat. Et de relever que l'instauration de cette confiance entre le citoyen et l'administration fiscale permettra au Maroc de gagner plus de 10 points du produit intérieur brut et de stimuler l'investissement. Dans ce même sillage, M. Lekjaa a mis en avant les résultats enregistrés en janvier 2025 qui confirment cette tendance, avec des recettes fiscales en hausse de 2,46 MMDH par rapport à 2024, à 27,14 MMDH, estimant une augmentation des recettes à fin mars prochain. Et de conclure que la réforme sociale adoptée par le gouvernement a coûté 100 MMDH, soulignant la nécessité de diversifier les sources de financement afin d'atteindre un déficit budgétaire de 3% à la fin du mandat du gouvernement.