Le président syrien Ahmed Al-Charaa a rejeté la requête du chef de la diplomatie algérienne Ahmed Attaf afin d'obtenir la libération de militaires algériens et de combattants du Polisario capturés par Hayat Tahrir al-Cham (HTS) aux abords d'Alep. Selon le correspondant de Radio France Internationale (RFI) à Damas cité par le portail officiel de la télévision syrienne, ces détenus avaient combattu aux côtés des forces de Bachar al-Assad avant d'être faits prisonniers lors d'une offensive de HTS fin novembre 2024, qui a conduit à la chute du régime dans cette région en décembre de la même année. Le président Al-Charaa a informé M. Attaf que les prisonniers, parmi lesquels figurent des officiers algériens de haut rang et environ 500 membres de l'armée algérienne et des milices du Polisario, seraient jugés aux côtés des éléments de l'ancien régime. Il a également assuré que les détenus seraient traités conformément aux conventions internationales relatives aux prisonniers de guerre. Cette décision «a provoqué une certaine confusion dans les déclarations de M. Attaf, reflétant la sensibilité de ce dossier dans les relations bilatérales entre la Syrie et l'Algérie», note la même source. Par ailleurs, «des rapports antérieurs ont indiqué un soutien de l'Iran au Polisario via le Hezbollah, ce qui avait conduit le Maroc à rompre ses relations diplomatiques avec Téhéran en 2018, accusant ce dernier d'armer la milice séparatiste», a-t-on rappelé.