Le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau, dit approuver «entièrement» la décision de la préfète, qui veut mettre fin au contrat de l'Etat avec le lycée musulman privé Al-Kindi. «D'ailleurs, le juge de référé lui a donné raison, il y a quelques jours», a-t-il déclaré à France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, vendredi, lors d'une visite dans le Rhône. «Ce qui propage le séparatisme, c'est l'islamisme. C'est-à-dire l'utilisation d'une religion à des fins idéologiques et politiciennes. Il s'avère que ce lycée propageait cette idéologie, faisait la propagande pour la charia, pour le jihad», a ajouté le ministre. Dans cet entretien exclusif portant sur plusieurs sujets, dont celui du statut des écoles sous contrat et particulièrement le lycée Al-Kindi, Bruno Retailleau s'est aligné sur les éléments retenus par la préfète, suggérant «des ouvrages» contenant «une propagande pour le statut inférieur de la femme, pour la peine de mort pour les homosexuels». J'approuve totalement la réaction et la décision de la préfète concernant le lycée Al-Kindi. Ce qui propage le séparatisme, c'est l'islamisme, c'est-à-dire l'utilisation d'une religion à des fins idéologiques et politiques. La République, c'est la laïcité et nous devons protéger… pic.twitter.com/jhphBkWX8Z — Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) March 16, 2025 «La République française, c'est la laïcité. Et on doit protéger l'école, quelle qu'elle soit, parce qu'elle doit être un sanctuaire de ces menées des islamistes. Il faut savoir que, notamment, les Frères musulmans sont en train d'essayer de pénétrer, soit des écoles, des associations sportives, sociales, culturelles… La République doit leur opposer nos principes, nos valeurs républicaines», a encore affirmé le ministre. Cette déclaration intervient après que le tribunal administratif de Lyon a rejeté, Mercredi dernier, la requête en référé-suspension de l'association Al-Kindi, gestionnaire du lycée musulman privé éponyme, contre la décision de la préfecture du Rhône. L'ordonnance du juge des référés retient que «pour suspendre une décision administrative, il faut démontrer une situation d'urgence et un doute sérieux sur la légalité de la mesure». Rappel. On a résilié le contrat d'association d'Alkindi parce que les enfants de CM1 y faisait des cartes de vœux de l'aid. https://t.co/bRSpG1z4O3 pic.twitter.com/FwqRydlWRP — Sefen Guez Guez (@Me_GuezGuez) March 16, 2025 Donnant suite aux récentes déclarations de Bruno Retailleau, l'avocat Sefen Guez Guez, qui représente l'établissement, a publié sur ses réseaux sociaux une carte de vœux de l'aïd, réalisée par des élèves du primaire et retenue parmi les éléments à charge, dans les reproches portant sur la confusion entre contenu religieux et enseignement national. Hormis la mention à la célébration religieuse, la carte s'avère être dépourvue de toute symbolique faisant directement référence à l'islam.