La justice libanaise a interdit, jeudi, à l'ex-patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn de quitter le pays, après un interrogatoire par le parquet général au sujet d'une demande d'arrestation d'Interpol. "Le parquet général a adopté une décision interdisant à Carlos Ghosn de voyager et a demandé son dossier" judiciaire auprès du Japon, a précisé une source judiciaire à la presse. Mercredi, la saisie d'un ordinateur et autres objets utilisés par Carlos Ghosn avant sa fuite au Liban a été refusée par l'équipe de défense de l'ex-patron de Renault-Nissan. "En vertu du secret professionnel liant un avocat et son client, nous avons exercé notre droit de refus de saisie et leur avons demandé de partir sans accéder à nos bureaux", ont affirmé les avocats de Ghosn, cités par des médias nippons. Le Liban avait annoncé la semaine dernière avoir reçu une demande d'arrestation d'Interpol concernant l'homme d'affaires de 65 ans. Carlos Ghosn, qui fut le chef d'entreprise le mieux payé au Japon, fait l'objet de quatre inculpations: deux pour des revenus différés non déclarés aux autorités boursières par Nissan (qui est aussi poursuivi sur ce volet), et deux autres pour abus de confiance aggravé.
* Liban : Carlos Ghosn accuse la justice japonaise d'être "en collusion" avec Nissan