Le Liban a reçu une demande d'arrestation d'Interpol concernant Carlos Ghosn, l'ex-PDG de Renault-Nissan, qui a récemment fui le Japon vers Beyrouth, a annoncé jeudi 2 janvier 2019, le ministre libanais de la Justice. Après plusieurs mois d'arrestation au Japon où il était poursuivi pour malversations financières, Ghosn a réussi une fuite rocambolesque, lundi dernier vers le Liban où son lieu de résidence reste inconnu. Ainsi, l'agence de presse officielle libanaise ANI a indiqué que « le parquet général (…) a reçu une notice rouge d'Interpol concernant le dossier de Carlos Ghosn », matérialisant une demande aux services chargés de l'application de la loi dans le pays de procéder à la localisation et l'arrestation du concerné dans l'attente de son extradition, de sa remise ou toute autre procédure judiciaire. Cet avis de recherche international se base sur les mandats d'arrêt nationaux, dont les informations qu'ils contiennent sont transmises aux autres membres via une base de données sécurisée. La sûreté générale avait assuré dans un premier temps que rien n'imposait « l'adoption de procédures à son encontre » ni « l'exposait à des poursuites judiciaires » sur le territoire libanais, puis le ministre des Affaires étrangères avait rappelé également qu'il n'existait pas d'accords de « coopération judiciaire » ou d'extradition entre le Japon et le Liban. Ghosn, qui fut le chef d'entreprise le mieux payé au Japon, y a été arrêté fin 2018. Il fait l'objet de quatre inculpations dans ce pays: deux pour des revenus différés non déclarés aux autorités boursières par Nissan (qui est aussi poursuivi sur ce volet), et deux autres pour abus de confiance aggravé.