Le parquet général libanais a reçu une notice rouge d'Interpol, tandis qu'une perquisition a été menée à Tokyo au domicile qu'occupait l'ancien patron de Renault-Nissan avant de fuir à Beyrouth. Ce dernier affirme dans un communiqué avoir organisé seul son départ du Japon. Le Liban a reçu une demande d'arrestation d'Interpol pour Carlos Ghosn, le magnat de l'automobile poursuivi pour malversations financières présumées, assigné à résidence à Tokyo qu'il a mystérieusement fui pour le Liban. Son procès devait se tenir en avril. « Le parquet général (…) a reçu une notice rouge d'Interpol », a indiqué Albert Sarhane, le ministre libanais de la Justice cité par l'agence de presse officielle ANI. Les avis de recherche internationaux s'appuient sur des mandats d'arrêt nationaux, dont les informations qu'ils contiennent sont transmises aux autres membres via une base de données sécurisée. Les autorités libanaises avaient déjà annoncé que Carlos Ghosn était entré « légalement » dans le pays, avec un passeport français et une carte d'identité libanaise, selon une source à la présidence. De son côté, la Sûreté générale avait assuré que rien n'imposait « l'adoption de procédures à son encontre » ni « l'exposait à des poursuites judiciaires » au Liban. Le ministère libanais des Affaires étrangères avait rappelé qu'il n'existait pas d'accords de « coopération judiciaire » ou d'extradition avec le Japon. Au Japon ce jeudi, les télévisions nippones ont montré des images d'inspecteurs entrant dans la maison de Tokyo habitée par l'ancien patron. Cette perquisition vise à éclaircir les circonstances de son départ.Les officiers du bureau des procureurs vont exploiter toutes les données disponibles, dont les images de la caméra de surveillance placée à l'entrée de son domicile et celles des caméras du quartier, selon des informations livrées aux médias locaux par des « personnes en relation avec l'enquête ». Quelques heures plus tard, Carlos Ghosn a affirmé dans un communiqué avoir agi seul. « Les allégations dans les médias selon lesquelles mon épouse Carole et d'autres membres de ma famille auraient joué un rôle dans mon départ du Japon sont fausses et mensongères ».