* La non attribution des subventions à certaines communes va impacter le service public dans deux mois. * Des Présidents de commune à Rabat accusent le maire de la ville de détournement de fonds et dabus de pouvoir. La gestion communale de la ville de Rabat connaît-elle des perturbations majeures qui peuvent impacter le service public communal ? Certains Présidents de commune de la capitale et membres du Conseil de la ville répondent par laffirmative. Selon Faouzi Chaâbi, Président de la commune de Souissi, «le maire de la ville a ordonné larrêt des subventions qui étaient destinées à la gestion de proximité et qui devraient être normalement attribuées début septembre». Chaâbi a poursuivi ses accusations contre le maire de la ville en affirmant que «Omar Bahraoui ampute les budgets des circonscriptions. Il veut régler ses comptes avec ses opposants et ce sont les citoyens et surtout les habitants de Rabat qui en font les frais». Lors dune récente rencontre avec la presse, dautres Présidents de commune sont montés au créneau pour dénoncer les agissements de Bahraoui. «Les abus de pouvoir et les détournements de deniers publics de Bahraoui dépassent les limites et il faut mettre un terme à ses dépassements». Il est à rappeler quen date du 23 août 2007, le Conseil de la ville de Rabat avait décidé à lunanimité le report de lattribution des subventions à la session doctobre. Les motifs de ce report ont été justifiés à lépoque par le fait que largent public ne doit pas servir à la campagne législative du 7 septembre. Interrogé sur la question, Chaâbi a rétorqué que «Bahraoui dispose dune majorité qui le maintient à coup de faveurs et autres soutiens des communes concernées». Il a donné comme exemple la rentrée scolaire et le mois de Ramadan qui ont vu «la distribution des aides accordées uniquement aux proches et aux communes favorables à Bahraoui». Chaâbi a également accusé le maire de Rabat de «préparer dès maintenant la campagne communale de 2009 à travers ces opérations de diversion». Le bras de fer opposant Bahraoui à ses détracteurs ne date pas daujourdhui, le feuilleton a commencé depuis son élection. Pour contre-attaquer, il a adressé le 26 septembre, à tous les Présidents de commune, une lettre pour quils présentent les détails de leurs dépenses et leurs justificatifs. «Nous sommes pour le contrôle, mais un contrôle fait dans les règles de lart. Les comptes sont toujours investis par lInspection générale des finances (IGF) et la Cour des comptes et Bahraoui ne fait que du chantage à travers cette initiative», a expliqué Mohamed Bouzidi, Président de la commune dAgdal. Chaâbi, pour sa part, a averti que «si les choses perdurent et que si Bahraoui sentête à sattacher à ses caprices, certains services publics dans la ville de Rabat vont être sérieusement perturbés dans les semaines à venir».