* Suite à lintoxication survenue dans la cantine de lIAV début juin, le bureau des étudiants a observé un sit-in et réclame son droit au dédommagement. * La société mise en cause préfère, pour sa part, ne se prononcer quune fois les résultats des analyses des laboratoires révélés. * La cantine reste fermée jusquà nouvel ordre. Le torchon brûle entre les étudiants de lInstitut Agronomique et Vétérinaire Hassan II et la société de restauration Sodexho Maroc. Les étudiants avaient déjà observé une grève de 15 jours, deux mois après que ladite société ait commencé son activité au sein de la cantine de lIAV en janvier 2006, pour protester contre la qualité de service et surtout de ne pas trouver une bonne écoute auprès du gérant de la cantine. Et voilà un nouvel et malheureux épisode puisque le bureau des etudiants a mis au grand jour une intoxication survenue dans cette cantine à la fin de la première semaine de juin. Précisons que les résultats des analyses effectuées par la Direction des services vétérinaires et la délégation du ministère de la Santé nont pas encore été révélés. Ainsi, 70 cas dintoxication ont été déclarés daprès une source au sein de lIAV ; alors que le bureau des etudiants avance que 200 étudiants auraient manifesté de manière plus ou moins grave des symptômes dintoxication. Le repas incriminé est composé de poissons, lentilles et mille-feuilles. Les victimes ont été conduites aux urgences du CHU Ibn SinaA de Rabat dans un état très critique, suite à l'apparition des symptômes d'une toxi-infection, avec notamment perte de conscience, fatigue, fièvre, diarrhée, vomissements et céphalée. Suite à un rassemblement général, les étudiants de l'IAV Hassan II ont décidé de boycotter les cours théoriques du lundi 11 juin 2007 et d'organiser un sit-in. Dans un communiqué du BDE, les étudiants accusent en premier lieu la «Société Sodexho Maroc (filiale de Sodexhc France) comme étant le premier responsable de cette intoxication, surtout que le BDE de l'IAV Hassan II a tiré la sonnette d'alarme plusieurs fois depuis janvier 2006 en attirant l'attention des responsables de cette société sur la mauvaise gestion du restaurant estudiantin à l'IAV Hassan II et de l'état critique de l'hygiène des locaux et du personnel», selon le communiqué. Contactée, une source au sein de Sodexho a expliqué que la société se refuse à tout commentaire tant que les analyses nont pas été révélées et quelle communiquera de plus amples informations une fois quelle aura les résultats du labo. Le bureau des étudiants a également blâmé l'Administration de l'IAV Hassan II comme étant aussi responsable de cette situation du fait qu'elle ne veille plus à l'application des exigences du CPS du marché public passé à Sodexho Maroc depuis le 1er janvier 2006. Les étudiants de l'IAV Hassan II revendiquent leur droit à avoir une copie du procès-verbal des services d'hygiène et une copie du rapport des résultats des analyses des restes des repas servis prélevés le lendemain de lincident. «Il faut signaler que les représentants des étudiants, comme ceux des services d'hygiène et des services vétérinaires, ont été surpris de l'absence de plats témoins qui doivent être conservés pendant 72 heures après le service, conformément à la réglementation en vigueur et aux clauses du CPS», souligne le communiqué du BDE. Eh oui, cet institut forme des vétérinaires et des agronomes dont certains seront appelés à devenir eux-mêmes contrôleurs de la qualité des produits alimentaires. Du coup, il est un peu normal de constater que les étudiants s'attachent à leur droit de poursuivre la Société Sodexho Maroc devant la Justice suite à cet accident dû «au non-respect des exigences hygiéniques obligatoires conformément à la loi 13.83 ; le Décret 2.99.98 ; le Décret 2.00.425 ; le Décret 2.97.177 etc ». Les étudiants revendiquent également leur droit à l'assurance et demandent à la Justice de disqualifier la Société Sodexho Maroc des marchés publics. Sachant que cette société se réserve le droit de réponse une fois que les résultats des analyses seront disponibles. Les étudiants sollicitent par ailleurs l'ensemble des associations de protection des consommateurs et des organisations des Droits de l'Homme de les soutenir dans leur cause. Une affaire qui promet des rebondissements