Après la libération de deux étudiants, Omar Bennali et Imrane Nafii, les étudiants protestataires ont mis, samedi, un terme à leur sit-in de trois jours en solidarité avec ces derniers arrêtés, dernièrement, pour actes de vandalisme. Le calme est revenu, samedi dernier, au campus. Les étudiants devaient reprendre, lundi, normalement leurs cours. Ce retour au calme vient suite à la libération des deux étudiants appréhendés respectivement mercredi et vendredi pour avoir endommagé un autobus, blessé le conducteur et causé des dégâts à des installations de la cité universitaire de Tanger. Selon les protestataires, les faits de cette affaire remontent au lundi 22 décembre lorsque les étudiants ont organisé, en fin d'après-midi, un sit-in de deux heures pour protester contre les mauvaises conditions de vie à l'intérieur du campus universitaire. «Nous voulions organiser une marche de protestation pacifique pour attirer encore une fois l'attention des responsables sur les problèmes auxquels nous devons faire face au quotidien. En plus des conditions du logement difficiles à la cité universitaire, nous n'avons pas un restaurant malgré les promesses des responsables de la création d'une cantine qui devait être opérationnelle depuis la rentrée universitaire 2007-2008», explique Ouadii O, un étudiant en première année à la Faculté des sciences et techniques. Et d'ajouter qu'à «ces tracasseries quotidiennes, vient s'ajouter le problème du transport; les tarifs sont passés de 1 dirham à 1, 30 dirhams. Nous avons été surpris par l'irruption des forces de l'ordre pour réprimer violemment cette manifestation pacifique». Les responsables de la société espagnole du transport urbain Autasa ont déploré le retard occasionné dans les quelques lignes, lundi et mercredi, par ces mouvements estudiantins de protestation. Surtout que le directeur de ladite société d'Autasa de Tanger, Luiz Carlos Firnandès, se trouve actuellement en Espagne pour les fêtes du Nouvel An. «Chaque fois que les étudiants décident d'organiser une grève ou un sit-in, ils procèdent au saccage des autobus. Ils ont bloqué, lundi, quatre autobus et ils ont creusé les pneus. Nous avons pu récupérer ces véhicules vers 22 heures. Ils ont récidivé le lendemain en enfonçant la porte d'un autre autobus et jeté le chauffeur à l'extérieur lui causant un violent choc psychique. La société a décidé cette fois-ci de poursuivre les responsables de ces actes», déclare à ALM le responsable des ressources humaines de la société Autasa, Mohamed Saïd Ahmadouch. «Malgré cela, nous avons continué, poursuit ce responsable, à desservir les étudiants à un endroit loin de la cité universitaire. Nous avons fait de même pour plusieurs points de la ville pour y éviter un encombrement. Nous voulons ainsi sauvegarder notre crédibilité vis-à-vis de nos clients», faisant remarquer que «nous cherchons toujours l'amélioration de nos services ainsi que l'accroissement de notre flotte d'autobus. D'ailleurs, nous procédons, chaque année, au renforcement des lignes pendant les examens».