* La publication des résultats semestriels des sociétés est une autre occasion pour confirmer le choix de la transparence des entreprises marocaines. * Les nouvelles dispositions concernant les commissaires aux comptes contenues dans la loi sur la SA, confirment cette tendance. Avec le nouveau projet de loi sur la S.A, l'indépendance des commissaires aux comptes n'est plus seulement un souci mais une exigence. Des incompatibilités s'imposent en effet pour marquer davantage la véracité des comptes publiés. Au même titre qu'un durcissement des sanctions. Il faut dire que la certification des comptes périodiques reste le cur du métier du commissariat au compte. Autrement dit, c'est une logique «d'alerte» qui prédomine en quelque sorte, pour donner plus de consistance à l'action de contrôle et de certification. Une série de mesures ont été incluses dans le nouveau projet de loi sur la S.A afin de permettre aux commissaires aux comptes d'exercer librement leur mission. Même si ces derniers ont exprimé à maintes reprises certaines réserves à propos du champ d'application des nouvelles mesures, il faut dire que l'objectif des nouvelles règles est d'éviter toute incohérence dans la mission du contrôle. D'un autre point de vue, la publication des résultats semestriels reste une autre occasion pour confirmer le choix de la transparence des entreprises marocaines. La place boursière casablancaise, par exemple, et sa renommée demeurent intimement liées à la qualité de l'information financière qui est une condition irremplaçable pour une efficience réelle des marchés. La transparence des comptes implique aussi une responsabilité et une déontologie des acteurs. Juridiquement, dans les 30 jours de leur approbation par l'Assemblée annuelle des associés dont la date est fixée normalement par les statuts, les comptes doivent être publiés. Il faut noter aussi que passés les délais de dépôt des comptes auprès du tribunal de commerce, et au cas où la société n'aurait pas régularisé sa situation, tout intéressé, sans avoir à justifier de son intérêt, peut demander au président du tribunal de commerce d'entamer une procédure en référé pour accomplir cette formalité. Car il ne faut pas oublier que la publication des résultats reste une formalité juridique à laquelle la présence des commissaires aux comptes donne force juridique. Il faut mentionner que les enjeux de la communication financière demeurent multiples. Même si l'opinion et les attentes des émetteurs et professionnels des marchés financiers restent la plus importante priorité, toujours est-il que le climat des affaires au Maroc a su tirer profit des nouvelles obligations contenues dans le fonctionnement du marché boursier et celui des règles de gestion des S.A. Les pratiques de la communication financière commencent déjà à s'enraciner. Pourtant, l'effet direct entre la sincérité des comptes publiés, qui reflètent l'image fidèle des entreprises, et celui de sa bonne tenue sur le marché boursier, n'est pas encore établi.