La mauvaise campagne céréalière et la hausse de la facture énergétique durant cette année nont pas réussi à entamer le moral de largentier du Royaume. «Cela a été dur», reconnaît-il, «mais in fine les équilibres sont consolidés». Le Maroc continuera à consolider ses équilibres en 2005 malgré les difficultés liées principalement à la hausse du prix du pétrole et à la mauvaise campagne agricole». Cest la conclusion à laquelle a abouti le ministre des Finances et de la Privatisation après avoir brossé les développements économiques et financiers au terme des sept premiers mois de lannée. Il faut avouer que lexercice 2005 naura pas été facile. La baisse de la production céréalière de 57% à 36 millions de quintaux conjuguée à la hausse de la facture énergétique de 44,4% ou +5,8 Mds de DH a même fini par faire oublier que dautres secteurs comme lénergie, les mines, le BTP ou encore le secteur manufacturier se sont bien comportés. Et pour cause, le renchérissement de la facture énergétique explique près de 60% de laggravation du déficit commercial, avec une hausse des importations de 9,1 Mds de DH (+9,8%) et une régression des exportations de 0,9 Md de DH (-1,7%). Pourtant, en parallèle, les avoirs extérieurs se sont consolidés à près de 143 Mds de DH, grâce au transfert des MRE en hausse de 864 MDH (+4,1%), au tourisme (+11,8% ou 2,1 Mds de DH) et aux investissements étrangers en progression de 5,8 Mds de DH. Les sept premiers mois de lannée ont vu également les recettes fiscales saméliorer de 14,6% (7,8 Mds de DH), dopées, entre autres, par laugmentation de lIS de près de 21% ou 2,1 Mds de DH, de lIGR (+18% ou 2,2 Mds de DH), de la TVA (+11,3% ou 1,4 Md de DH) et des droits de douane (+8,3% ou 549 MDH). Quant au Trésor, il a pu améliorer ses conditions de financement et, «à linstar des années précédentes, il a continué de couvrir ses besoins de financement en recourant au marché intérieur via les adjudications». Outre lévolution favorable du marché financier, et en ce qui concerne le financement de léconomie, les concours bancaires ont augmenté de 30,7 Mds de DH (ou +12,2%) contre 11,8 Mds de DH (ou +5%) au terme des sept premiers mois de 2004, grâce au bon comportement des crédits à léquipement (+7,1 Mds de DH), des crédits immobiliers (+6 Mds de DH) et des crédits à la consommation (+4,1 Mds de DH). Globalement, précise Oualalou, «malgré les difficultés auxquelles nous avons dû faire face, léconomie marocaine sen sort bien avec des équilibres maîtrisés et des performances fiscales appréciables». Ce qui laisse, selon largentier du Royaume, «augurer de bonnes perspectives de reprise de la croissance en 2005».