En glissement annuel, le rythme de progression du crédit bancaire a accéléré à 4,5%, après 3,7% le mois précédent. Les banques sont elles entrain de rouvrir le robinet du crédit aux promoteurs immobiliers ? En tout cas, les crédits bancaires destinés à la promotion immobilière reprennent du poil de la bête après des années de baisse. Ils ont progressé de 2,4% à fin mars 2017 par rapport à la même période l'année précédente, enregistrant sa première croissance depuis janvier 2014. C'est l'une des principales informations qui ressort des statistiques monétaires relatives au mois de mars 2017 qui vient de publier Bank-Al Maghrib. En glissement mensuel, les crédits bancaires destinés aux promoteurs immobiliers, qui totalisent un encours de 57,6 milliards de DH à fin mars 2017, se sont appréciés de 0,6%. La hausse est de 3,8% depuis le début de l'année 2017. Le volume des crédits destinés aux acquéreurs de logements continue pour sa part d'afficher une solide progression de 4,7% en glissement annuel, même s'ils accusent une légère décélération. Même constat pour le crédit à l'équipement destiné aux entreprises, avec une croissance de l'encours de 6,3% par rapport à mars 2016, ainsi que pour les crédits à la consommation qui affichent une croissance de 4,4% sur une année glissante. En revanche, pour les crédits de trésorerie, la baisse est toujours de mise, avec un recul de 3,2% sur une année glissante, même si par rapport à février 2017, cette catégorie de crédit affiche une légère hausse de 1,9% à confirmer. Au final, les crédits bancaires toutes catégories enregistrent une progression de 4,5% en glissement annuel, portant l'encours global à 804 milliards de DH.
Taux de créances en souffrance à 7,7%
Au niveau des créances, on constate un ralentissement. Les créances en souffrance sur une année glissante ont progressé de 4,4% seulement, soit un rythme moins important que le crédit bancaire (4,5%). Par rapport au mois de février 2017, l'encours des créances en souffrance (61,99 milliards de DH) est en baisse de 0,4%. Le taux de créances en souffrance ressort ainsi à 7,7%, en très légère baisse de 0,1 point, ce qui n'était pas arrivé depuis bien longtemps.