Le crédit bancaire continue de croître, quoiqu'à un rythme moins soutenu. Les créances en souffrance, elles, ne faiblissent pas. A fin février 2017, l'encours des crédits bancaires distribués par les banques a progressé de 3,7% en comparaison avec février 2016, selon les dernières statistiques monétaires publiées par la Banque Centrale. Le crédit bancaire s'inscrit en décélération par rapport à janvier 2017, où il avait progressé de 4,4% en glissement annuel. La décélération de la croissance en glissement annuel du crédit bancaire est attribuable au ralentissement des concours à l'équipement à 6,6% après 7,3%, et à la décélération des prêts à caractère financier à 7,7% après 15,2%. Le taux de progression des crédits à la consommation est revenu de 5,6% à 5,2%, tandis que les facilités de trésorerie ont vu leur baisse s'atténuer à 3,1% après 5,1%. Pour ce qui est des crédits à l'immobilier, leur taux de progression est resté inchangé à 3,8% avec un ralentissement des prêts à l'habitat à 4,9% après 5,2% et une atténuation de la baisse de ceux à la promotion immobilière de 0,9% à 0,1%. Notons que les prêts bancaires à destination des établissements et entreprises publics continuent de progresser à un rythme soutenu de 14,5% sur une année glissante. Les créances en souffrance de leur côté ne faiblissent toujours pas. Leur encours a encore progressé de 7,5% sur une année glissante et de 1,2% depuis le début de l'année, pour atteindre près de 62 milliards de DH. Le taux de sinistralité ressort ainsi à 7,8%. Rappelons que la Banque Centrale s'est récemment réjouit de la relative reprise du crédit bancaire depuis quelques mois, après une année 2015 atone. Cette année là, la progression des crédits aux entreprises s'était limitée à 0,3%. En 2016, la croissance des crédits bancaires à l'économie avait atteint 3,9%. «Des chiffres plus rassurants», commentait Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib. Pour 2017, la Banque centrale table sur une croissance des crédits de l'ordre de 4,5% à 5%.