Selon BAM, l'agrégat M3 a enregistré en décembre une progression de 2,7% pour atteindre 1 486,8 MMDH, reflétant principalement l'accroissement de 4% des dépôts à vue auprès des banques et de 1,7% des comptes à terme. La monnaie fiduciaire ayant, en revanche, accusé un repli de 0,4%. Par contrepartie, l'évolution de M3 est attribuable essentiellement à la progression du crédit bancaire de 2,1% et à celle des avoirs officiels de réserve de 9,9% ; les créances nettes sur l'Administration centrale ayant, en revanche, accusé un recul de 6,8%. En glissement annuel, l'agrégat M3 s'est accru de 8,5% après 7,7% en novembre. Par composante, l'évolution de M3 recouvre principalement une hausse des détentions en titres d'OPCVM monétaires de 19,4% après 9% ; une atténuation de la baisse des comptes à terme de 12,9% à 9,6% ; une stagnation des dépôts à vue auprès des banques à 10,6% et une décélération de la progression de la circulation fiduciaire de 20,6% à 20,1%. Par contrepartie, le rythme de croissance annuel des avoirs officiels de réserve s'est accéléré à 26,6% après 18,2%, et celui des créances nettes sur l'Administration centrale à 13,5% après 25,7% le mois dernier. Pour sa part, le crédit bancaire a vu sa progression ralentir de 5,2% à 4,5%, avec une augmentation des prêts au secteur non financier de 3,9% après 4,7%. Cette dernière évolution traduit la décélération de la croissance des prêts aux sociétés non financières privées de 5,9% à 4,7%, la baisse des concours aux sociétés non financières publiques de 0,5% après une hausse de 4,4% en novembre et l'accélération de la progression des crédits aux ménages de 2,7% à 3,4% en décembre. La ventilation par objet économique des crédits alloués au secteur non financier fait ressortir une baisse de 3% des prêts à l'équipement après une hausse de 0,3% en novembre 2020; une accentuation de la baisse des crédits à la consommation de 3,3% à 4,2%; une quasi-stagnation de la croissance des facilités de trésorerie à 10,2% et une accélération de la progression des crédits à l'immobilier de 2,1% à 2,5%. S'agissant des créances en souffrance, leur rythme de progression annuelle a décéléré de 14,7% à 14,4% en décembre. Dans ces conditions, le taux des créances en souffrance s'est établi à 8,4% contre 8,5% le mois dernier. Par branche d'activité, les données disponibles à fréquence trimestrielle font ressortir un ralentissement, d'un trimestre à l'autre, du taux de progression annuel du crédit bancaire à 4,5% après 5,2% en septembre. Cette évolution reflète notamment un repli de 13,3% après celui de 3% en septembre 2020 des entreprises relevant de la branche « Electricité, gaz et eau » et une décélération de la croissance des crédits aux entreprises des branches « Commerce, réparations automobiles et d'articles domestiques » (de 2,7% à 2,4%), « Bâtiment et travaux publics » (de 2,1% à 1%) et « Transports et communications » (de 2,8% à 0,7%). En revanche, les prêts alloués aux entreprises opérant dans les « Industries manufacturières » ont progressé de 6,6% au lieu de 0,8% en septembre 2020.