En glissement mensuel, l'agrégat M3 a marqué une progression de 0,3% pour s'établir à 1 133,3 MMDH. Cette évolution résulte principalement de la hausse de 1,2% des réserves internationales nettes et de 0,4% du crédit bancaire. En revanche, les créances nettes sur l'Administration Centrale se sont contractées de 3,2%. L'accroissement du crédit bancaire reflète essentiellement la hausse de 2% des facilités de trésorerie, de 1,1% des crédits à la consommation et de 0,2% des crédits immobiliers. L'évolution de ces derniers recouvre une hausse de 0,8% des crédits à l'habitat et une baisse de 1,9% de ceux à la promotion immobilière. S'agissant des autres catégories du crédit bancaire, les prêts à l'équipement se sont contractés de 0,3% tandis que ceux à caractère financier ont accusé une baisse de 2,4%. En glissement annuel, le rythme de progression de l'agrégat M3 a enregistré, en mars 2016, une progression de 5,5% après 5,7% le mois précédent. Cette évolution résulte essentiellement du ralentissement de la progression des dépôts à vue auprès des banques à 7,1% après 8,3%, et de l'accentuation de la baisse des détentions des agents économiques en titres d'OPCVM monétaires de -9,8% à -12,5%. En revanche, les comptes à terme auprès des banques se sont accrus de 10,6%, après 8,9% en février et le rythme de progression de la circulation fiduciaire s'est maintenu stable à 7%. Par contrepartie, le ralentissement de la croissance de M3 est imputable essentiellement à la baisse de 11,6% des créances nettes sur l'Administration Centrale, après celle de 5,6% le mois précédent, ainsi qu'au ralentissement de la progression du crédit bancaire à 1,3% après 1,6%. En revanche les réserves internationales nettes se sont accrues de 29,6% au lieu 27,6% en février. Par objet économique, le ralentissement du crédit bancaire recouvre des évolutions opposées de ses différentes composantes. En effet, les crédits à caractère financiers ont accusé un repli de 3,3%, après avoir progressé 5% un mois auparavant, tandis que la baisse des facilités de trésorerie s'est atténuée de -4% à -1,2%. S'agissant des crédits à l'équipement et de ceux à l'immobilier, ils se sont inscrits en décélération de 2,5% à 1,3% et de 0,9% à 0,7% respectivement. Quant aux crédits à la consommation, ils se sont accrus de 5,6% au lieu de 5,2% le mois précédent. Par secteur institutionnel, le taux d'accroissement des crédits aux agents non financiers s'est inscrit en accélération à 1,8% après 1,1% le mois précédent. Cette évolution résulte de la hausse de 5%, après 1,6%, des crédits alloués aux ménages et de la progression de 2% des prêts aux sociétés non financières publiques, après un recul de 0,3% un mois auparavant. En revanche, les crédits destinés aux sociétés non financières privées ont accusé un repli de 0,9% contre une hausse de 1,4% en février. Les données trimestrielles du crédit bancaire par branche d'activité font ressortir, en glissement annuel et comparativement à décembre 2015, une décélération du rythme de progression des concours alloués aux « activités financières » à 0,2%, après 18,2% et de ceux à la branche « agriculture et pêche » à 1,8% après 12,1% le trimestre précédent. En revanche, les concours aux industries manufacturières ainsi ceux à la branche « bâtiment et travaux publics » ont vu leur baisse s'atténuer de -30,5% à -21,6% et de -5,2% à -4,5% respectivement. S'agissant des crédits accordés par les autres sociétés financières aux agents non financiers, ils ont accusé, en glissement annuel, une décélération de 3,2% en décembre 2015 à 2,5% en mars. Cette évolution recouvre essentiellement une décélération à 1,3% après 1,9% des crédits alloués par les sociétés de financement et une atténuation de la baisse de ceux accordés par les banques offshores, de -13,6% à -10%. Par secteur institutionnel, le ralentissement de ces crédits concerne tant les concours aux ménages à 3,2% après 3,3%, que ceux aux sociétés non financières privées revenant à 1,9% au lieu de 3,1% un trimestre auparavant