En glissement mensuel, l'agrégat M3 a enregistré, en février 2016, une hausse de 1,3%, attribuable d'une part, à l'accroissement de 1,9% des réserves internationales nettes et d'autre part, à la hausse de 0,8% des créances sur l'économie et plus particulièrement celles des OPCVM monétaires. Le crédit bancaire est resté, quant à lui, quasiment inchangé par rapport à son niveau du mois précédent. S'agissant des créances nettes sur l'Administration Centrale, elles ont accusé une baisse de 5,8%. La stagnation du crédit bancaire recouvre des évolutions divergentes par catégorie. En effet, les crédits à l'équipement ont enregistré une progression de 1%, les prêts à l'habitat de 0,7% et ceux à la consommation de 0,8%. En revanche, les facilités de trésorerie ont accusé un repli de 1,2% et les prêts à la promotion immobilière de 1,4%. En glissement annuel, le rythme d'accroissement de l'agrégat M3 s'est accéléré à 5,7% après 4,8% en janvier. Cette évolution recouvre notamment un accroissement de 8,3% contre 5,5% des dépôts à vue auprès des banques, une atténuation de la baisse des détentions des agents économiques en titres d'OPCVM monétaires de 13,4% à 9,8% et une décélération de la progression des comptes à terme de 10,5% à 8,9% et de celle de la circulation fiduciaire de 7,4% à 7%. Par contrepartie, la progression de M3 résulte principalement de l'accélération de la croissance du crédit bancaire à 1,4% après 1,2% et de la hausse de 27,6% après 24,9% des réserves internationales nettes. En revanche, les créances nettes sur l'Administration Centrale ont accusé un repli de 4,6% après avoir progressé de 1,8% en janvier 2016. L'analyse de l'évolution annuelle du crédit bancaire par objet économique fait ressortir une accélération à 1,5% après 0,6% de la progression des crédits à l'équipement et une atténuation de la baisse des facilités de trésorerie à 4% après 4,3%. S'agissant des prêts immobiliers, ils ont vu leur rythme d'accroissement ralentir à 0,9% après 1,1% en janvier, imputable à l'accentuation de la contraction des crédits alloués à la promotion immobilière de 10,6% à 10,9%, les prêts à l'habitat se sont, à l'inverse, accrus de 5,7% après 5,5%. Pour ce qui est des crédits à la consommation, leur progression est restée quasiment inchangée à 5,2%. Par secteur institutionnel, le crédit bancaire au secteur non financier s'est accru de 0,9% contre 0,5% en janvier, à l'atténuation de la baisse des prêts au secteur public (hors administration centrale) à 1,7% contre 3% et à une hausse de 1,1% après 0,8% des concours au secteur privé.