L'agrégat de monnaie M3 a enregistré une baisse de 1,1% en janvier 2012 , contre une hausse de 2,3% le mois précédent, contreperformance imputable au recul de 2,8% des avoirs extérieurs nets et de 0,6% des créances sur l'économie, indique Bank Al Maghrib (BAM). En effet, les crédits bancaires ont accusé un repli de 0,8%, alors que les créances nettes sur l'administration centrale ont progressé de 1,7% en relation avec l'accroissement du portefeuille de bons du Trésor, détenu par les banques et les OPCVM monétaires. L'évolution de la masse monétaire s'est reflétée principalement au niveau de la monnaie scripturale et plus particulièrement des dépôts à vue auprès des banques et du Trésor, qui se sont inscrits en baisse respectivement de 2,1% et de 5,7%. Quant à la monnaie fiduciaire, elle est restée quasiment à son niveau du mois précédent. S'agissant des agrégats de placements liquides, ils ont enregistré une progression de 0,8%, attribuable à la hausse de l'ensemble de ses composantes et plus particulièrement des titres d'OPCVM obligataires qui se sont accrus de 1,9%. En glissement annuel, l'agrégat M3 s'est accru de 5,7% contre 3,7% en janvier 2011, suite principalement à l'accélération des rythmes de progression de l'ensemble de ses composantes. Par secteur institutionnel, les actifs monétaires détenus par les sociétés non financières privées ont enregistré une augmentation de 11,7 pc contre 6,8 pc alors que le taux de progression des actifs détenus par les ménages est resté quasiment stable. Quant aux actifs des sociétés financières, ils ont progressé de 10,7%. S'agissant des contreparties de M3, les créances sur l'économie ont marqué une hausse de 10,4% au lieu de 4,7% en janvier 2011, suite à une accélération du rythme de progression des crédits bancaires qui s'est établi à 10,6% contre 5,9%. La ventilation des crédits bancaires par secteur institutionnel fait ressortir une accélération du rythme de progression des crédits accordés aux sociétés non financières publiques et aux sociétés non financières privées et un ralentissement du taux d'accroissement des prêts octroyés aux ménages qui sont revenus de 9,2% à 2,7%. Quant aux autres sources de création monétaire, les avoirs extérieurs nets se sont contractés de 16,1%, reflétant la baisse des réserves nettes de change de BAM. En revanche, les créances nettes sur l'administration centrale ont marqué une hausse de 28,6%, attribuable à l'augmentation de ses recours aux autres institutions de dépôts.