L'agrégat de monnaie M3, chiffré à 891,7 milliards de dirhams, s'est inscrit en hausse de 1 pc en novembre 2010, selon les dernières statistiques de Bank Al Maghrib. Cette évolution est due à l'accroissement de 1,6 pc des avoirs extérieurs nets et de 0,9 pc des créances sur l'économie, explique la banque centrale. Les créances nettes sur l'administration centrale ont, en revanche, accusé une baisse de 2,8 pc, en relation avec la baisse des recours de l'administration centrale aux autres institutions de dépôts, sa position nette auprès de la banque centrale étant restée quasiment inchangée d'un mois à l'autre. L'évolution des sources de création monétaire s'est reflétée principalement au niveau de la monnaie scripturale et la circulation fiduciaire qui ont marqué des augmentations respectives de 1,5 pc et de 1,6 pc, précise la même source. S'agissant des autres actifs monétaires, ils sont restés à leur niveau du mois précédent, recouvrant notamment une augmentation des comptes à terme de 1,6 pc et une baisse des opérations de pension. Parallèlement, les agrégats de placements liquides se sont accrus de 0,8 pc, en relation principalement avec la progression de 1,9 pc des titres d'OPCVM obligataires. L'institut d'émission relève, en outre, une croissance de 5,6 pc de l'agrégat M3 en glissement annuel, contre 7,1 entre novembre 2008 et novembre 2009, expliquant cette évolution par une augmentation de 4 pc pour la circulation fiduciaire et de 6,7 pc pour la monnaie scripturale, tandis que les placements à vue et les autres actifs monétaires se sont accrus respectivement de 7,6 pc et de 4,3 pc. La ventilation des actifs monétaires par secteur institutionnel fait apparaître une évolution de 5,9 pc de ceux détenus par les ménages et de 18,7 pc de ceux des sociétés non financières privées, indique la même source, relevant une augmentation de 12 pc des actifs monétaires du secteur public. En ce qui concerne les contreparties de M3, les créances sur l'économie ont marqué une progression de 11 pc contre 13,3 pc un an auparavant, avec notamment une décélération du rythme de progression des crédits bancaires de 11,2 pc à 9,9 pc. Par objet économique, les crédits à l'équipement ont progressé de 18 pc, alors que les prêts immobiliers ont marqué un accroissement de 9,6 pc et ceux à la consommation de 7,7 pc, les facilités de trésorerie ayant affiché une hausse de 5,7 pc. La ventilation des crédits bancaires par secteur institutionnel fait ressortir une accélération du taux d'accroissement des crédits destinés au secteur privé, passé de 9,4 pc à 11,8 pc. Cette évolution recouvre un accroissement du rythme de progression des crédits accordés aux sociétés non financières privées de 9,1 pc à 16,2 pc et un ralentissement de celui des crédits accordés aux particuliers et aux MRE de 13 pc à 7,7 pc. Quant aux autres sources de création monétaire, les avoirs extérieurs nets se sont inscrits en hausse de 1,5 pc, alors qu'ils avaient accusé une baisse de 6 pc une année auparavant. Pour leur part, les créances nettes sur l'administration centrale ont accusé une baisse de 8,4 pc, imputable à la baisse des recours de l'administration centrale aux autres institutions des dépôts.