L'agrégat de monnaie M3, chiffré à 909,6 milliards de dirhams (MMDH), s'est inscrit en hausse de 0,9 pc en mars dernier, selon Bank Al Maghrib. Cette croissance est due à "l'accroissement des créances sur l'économie dont l'impact a été atténué par la diminution des avoirs extérieurs", explique la Banque centrale qui vient de publier les statistiques monétaires du mois de mars. Les créances sur l'économie ont enregistré une augmentation de 1,6 pc, consécutivement à la progression de 0,9 pc des crédits bancaires et de 9,8 pc des titres détenus par les institutions de dépôts. La Banque centrale relève, par ailleurs, une hausse de 1,1 pc des créances nettes sur l'administration centrale, et une contraction de 2,1 pc des avoirs extérieurs nets suite à la baisse des avoirs de la banque centrale de 3,2 pc. L'évolution des sources de création monétaire s'est reflétée principalement au niveau de la monnaie scripturale et des autres actifs monétaires qui ont augmenté respectivement de 0,8 pc et de 1,3 pc. S'agissant de la circulation fiduciaire, elle est restée quasiment à son niveau du mois précédent, souligne la même source. Concernant les agrégats de placements liquides, les titres d'OPCVM actions et diversifiés ont baissé de 15,1 pc, tandis que ceux émis par les OPCVM obligations ont progressé de 1,7 pc. En glissement annuel, l'agrégat M3 s'est accru de 4,8 pc contre 6,9 pc en mars 2010. La circulation fiduciaire a augmenté de 9,2 pc et la monnaie scripturale de 4,9 pc, indique la même source, précisant que les placements à vue et les autres actifs monétaires se sont accrus respectivement de 7,1 pc et de 1,5 pc. La ventilation des actifs monétaires par secteur institutionnel fait apparaître une évolution de 6,5 pc de ceux détenus par les ménages et de 10,9 pc de ceux des sociétés non financières privées. Les actifs monétaires du secteur public ont, pour leur part, augmenté de 9,1 pc. S'agissant des contreparties de M3, les créances sur l'économie ont marqué une progression de 6,2 pc contre 14,3 pc un an auparavant, avec notamment une décélération du rythme de progression des crédits bancaires qui s'est établi à 6,4 pc contre 12,1 pc. Par objet économique, les crédits à l'équipement ont progressé de 9,9 pc, tandis que les prêts immobiliers ont marqué un accroissement de 9 pc et ceux à la consommation de 6,8 pc, les facilités de trésorerie ayant affiché une hausse de 9,7 pc. La répartition des créances sur l'économie par secteur institutionnel laisse apparaître une croissance de 10,3 pc des crédits accordés au secteur privé avec une hausse de 15,8 pc des crédits aux sociétés non financières et de 2,9 pc de ceux accordés aux ménages. En revanche, les crédits bancaires au secteur public et ceux aux autres sociétés financières ont reculé respectivement de 18,3 pc et de 5,7 pc. Concernant les avoirs extérieurs nets, ils se sont inscrits en hausse de 2,9 pc, alors qu'ils avaient accusé une baisse de 8,9 pc une année auparavant. Cette évolution recouvre une augmentation des avoirs de la banque centrale de 4,5 pc et une baisse de 29,4 pc de ceux des autres institutions de dépôts, note l'institut d'émission. Pour leur part, les créances nettes sur l'administration centrale ont progressé de 10,3 pc, en relation avec l'augmentation de 5,9 pc de ses recours auprès des autres institutions des dépôts.