Suite à la série d'attaques de cybersécurité ayant fait fuiter, en particulier, des données de la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale (CNSS), la CNDP rappelle dans un communiqué publié jeudi 10 avril que le traitement licite de données à caractère personnel repose sur le consentement éclairé de la personne concernée ou sur un cadre légal autorisé par la loi n°09-08, ajoutant que toute information obtenue en dehors de ce cadre est illicite, et son utilisation constitue une infraction. Dans le même sens, la CNDP souligne qu'elle est, en particulier, investie de prérogatives d'investigation et d'enquête, en vertu de l'article 30 de la loi n°09-08, lui permettant de s'assurer que les responsables du traitement des données à caractère personnel, d'une part effectuent ce traitement en conformité avec la loi n°09-08, et d'autre part, que les données à caractère personnel traitées sont protégées d'une manière conforme aux dispositions de l'article 24 de la loi n°09-08. A ce titre, et conformément à sa mission, précise le communiqué, la Commission se tient prête à recevoir et traiter les plaintes de toute personne physique estimant être victime de fuites ou de publication illicite de données personnelles et diligentera une enquête pour vérifier la conformité du traitement desdites données aux dispositions de la loi n°09-08 et de ses textes d'application, notamment à la lumière des premières vérifications réalisées par certains acteurs qui ont permis de relever que certains documents fuités, attribués à cette attaque cybernétique, se sont avérés faux, inexacts ou tronqués. S'exprimant sur le même sujet jeudi 10 avril lors d'un point de presse tenu peu de temps après la réunion du Conseil du gouvernement même jour, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement a qualifié de "criminelles" les cyberattaques, au timing suspect, qui ont ciblé non seulement le site web de la CNSS mais aussi celui du ministère de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences. Mustapha Baitas a assuré qu'après vérification de la véracité de ces fuites, il s'est avéré que certains documents fuités sont faux ou tronqués, comme cela a été souligné dans un communiqué de la CNSS, affirmant que les autorités judiciaires compétentes ont été saisies par la Caisse en vue de prendre les mesures appropriées. Il a, en outre, tenu à préciser que les institutions concernées ont pris les mesures nécessaires en vue de renforcer leurs infrastructures numériques, tout en mettant en œuvre tous les moyens pour consolider leur cybersécurité, de même que "les autorités judiciaires ont été saisies". "Il s'agit d'un acte criminel qui, malheureusement, cible plusieurs pays et institutions. Ces attaques cybernétiques sont, sans nul doute, une tentative de nuire aux percées diplomatiques successives du Royaume relatives à la cause nationale", a-t-il dit, ajoutant que ces attaques sont instiguées par des parties hostiles et ont engendré la fuite sur les réseaux sociaux de certaines données relatives à la CNSS. Il a expliqué, dans ce cadre, que "ces cyberattaques sont survenues le jour même de la réaffirmation par les Etats-Unis de leur reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara, en réitérant que l'autonomie sous souveraineté marocaine demeure l'unique solution à ce différend artificiel, ce qui représente une grande victoire pour notre pays et la cause nationale". Baitas a affirmé que "cette reconnaissance par les Etats-Unis de la marocanité du Sahara intervient en consécration de la position historique de l'administration américaine au sujet de la cause nationale, sachant que le Président Donald Trump avait eu un entretien téléphonique avec Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, en décembre 2020 à l'occasion duquel Washington a affirmé sa reconnaissance de la souveraineté pleine du Royaume du Maroc sur l'ensemble de la région du Sahara marocain". "La confiance grandissante dont jouit le Maroc auprès de la communauté internationale, sous le leadership éclairé de Sa Majesté le Roi, dérange désormais les ennemis de notre pays au point de tenter d'y nuire par ces agissements hostiles", a conclu le ministre.