Dans une émission sur Cnews consacrée aux attentats du 13 novembre en France, Julien Dray dirigeant du PS souligne l'expérience électorale exceptionnelle au Maroc du 8 septembre dernier qui s'est soldée par un vote-sanction des islmamistes, aux commandes depuis 2011 et déplore le peu de couverture médiatique dans l'héxagone. Le 8 septembre, le scrutin traduit la débâcle du PJD au Maroc. La population, retire sa confiance aux islamistes. La déclaration de Julien Dray sur Canal+, semble dire au monde, que le combat contre la montée de l'intégrisme religieux est possible quand l'Etat et la population le font de concert : « dans le combat contre l'islamisme il n'y a pas que des mauvaises nouvelles . Je suis un peu étonné que dans le monde médiatique on n'ait pas pris en considération ce qui s'est passé dans les élections au Maroc . (...) Pour la première fois, par les urnes un mouvement islamiste a été battu et platement battu. Et là on devrait, nous, s'en réjouir. Regardez ce qu'a fait le roi du Maroc et comment il l'a fait parce qu'on parle de son travail. Les islamistes qui étaient au pouvoir depuis 10 ans, sont passé de 120 à 12 députés . Il y a eu une augmentation de la participation ; c'est une défaite historique et qui va servir par rapport y compris à la Tunisie. Donc voyez, il faut se battre, je dirai fermement contre l'islamisme, mais montrer qu'il n' y a pas de fatalité à cela, y compris dans les Etats concernés par cette confrontation-là. Et je trouve qu'on a tort de ne pas aider ces pays-là, on a tort de ne pas les mettre en avant. Ce qui s'est passé au Maroc, ce n'est pas rien ». Et ce, souligne-t-il dans un contexte où le Maroc vient de reconsidérer ses rapports avec Israel, ce qui a pu servir la rhétorique islamiste et la galvanisation des foules. Pourtant la population marocaine a décidé de barrer la route aux islamistes. Sur le même plateau télévisé, Gilles William Goldnadel, essayiste et militant associatif et politique, explique que la presse française fait l'impasse sur cet événement signifiant dans le rapport des forces politiques au niveau régional et dans la lutte globale contre le terrorisme, par sa prise de position stationnaire sur des postulats qui ne lui permettent pas de comprendre ni d'analyser les événements pourtant majeurs en cours : « curieusement, dans les médias conformes français, le Maroc n'a pas la même presse que l'Algérie. L'Algérie, c'est une république, le Maroc c'est un royaume. Le Maroc est pourtant plus démocratique ». La prise de parole de Julien Dray conforte les analyses d'experts et universitaires émérites en terrorisme, telles que celle récentes du professeur Patrick Dunleavy, sur le magazine américain NewsLooks.