Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a exhorté vendredi 2 juillet les parties prenantes au dossier du Sahara à accepter le prochain candidat qu'il leur proposera pour le poste d'envoyé spécial de l'ONU à la région, après le refus récent d'une treizième candidature. «Il est absolument essentiel d'avoir un envoyé spécial pour relancer le dialogue politique sur le Sahara», a déclaré Antonio Guterres lors d'une conférence de presse conjointe avec le premier ministre espagnol Pedro Sánchez à l'occasion d'une visite à Madrid. En l'absence d'accord entre les deux parties, le poste est vacant depuis la démission en mai 2019, officiellement pour raisons de santé, du dernier titulaire, l'ex-président allemand Horst Kohler. «La difficulté, c'est que nous avons déjà proposé 13 noms, et jusqu'à présent, nous n'avons pas obtenu le consensus des parties», a-t-il déploré, lançant un appel aux deux parties «à réserver un bon accueil au prochain candidat, parce qu'il est absolument essentiel de relancer le dialogue politique, pour faire face également à toutes les frustrations qui existent dans une crise qui, pour l'instant, n'a pas d'issue». Antonio Guterres avait indiqué début mai avoir déjà proposé 12 candidats en deux ans. Il n'a pas précisé vendredi qui était ce 13e candidat qui a été rejeté, mais selon des sources diplomatiques à l'ONU, il s'agissait de Staffan de Mistura. En février 2020, Antonio Guterres avait trouvé pour le poste l'ancien président de l'Assemblée générale de l'ONU en 2017-2018 et ministre slovaque des affaires étrangères, Miroslav Lajcak. En vain. Alors que l'officialisation de sa nomination était imminente, l'Union européenne l'a préempté pour devenir émissaire européen pour le dialogue entre Belgrade et Pristina.