Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, aurait proposé la candidature de l'ancien ministre portugais des Affaires étrangères Luís Amado comme son envoyé personnel pour le Sahara, mais le régime algérien a de nouveau donné une épaule froide au nouveau choix du patron de l'ONU. Les Nations unies peinent à trouver le profil idéal au Sahara à cause des rebuffades algériennes. La position algérienne a été exprimée jeudi par le journal Al Watan, réputé proche des hauts cercles algériens. Le quotidien a critiqué le choix de Guterres, comme il l'a fait récemment lorsque le secrétaire général de l'ONU a proposé la candidature de l'ancien Premier ministre roumain Petre Roman en tant que nouvel envoyé de l'ONU pour le Sahara. Il n'y a plus d'émissaire politique au Sahara depuis la démission, en mai 2019, de l'ancien chef d'Etat allemand Horst Kohler. Toute nomination d'un émissaire doit avoir un feu vert de Rabat essentiellement. En février 2020, Guterres avait trouvé pour le poste l'ancien président de l'Assemblée générale des Nations unies en 2017-2018 et ministre slovaque des affaires étrangères, Miroslav Lajčák. Alors que l'officialisation de sa nomination était imminente, l'Union européenne l'a désigné émissaire européen pour le dialogue entre Belgrade et Pristina. Lundi, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a exhorté Guterres à accélérer la nomination d'un nouvel envoyé de l'ONU pour le Sahara, un poste qui resté vacant depuis deux ans maintenant. Ces annonces coïncident avec des percées diplomatiques marocains, marquées par la la fin des incursions séparatistes dans la zone tampon de Sahara située à la frontière avec la Mauritanie, la reconnaissance américaine de la souveraineté de Rabat sur le Sahara et la position plus conciliante de la Cour de justice de l'Union européenne relative à l'accord de pêche entre l'UE et le Maroc. Selon le porte-parole du chef des Nations unies, Stéphane Dujarric, occuper un poste aussi prestigieux n'est pas une mission de tout repos Le 21 avril, le secrétaire général de l'ONU devrait informer les membres du Conseil de sécurité de l'ONU sur le Sahara et annoncerait probablement un nouvel envoyé du Sahara pour faire avancer le processus politique visant à trouver une résolution durable au conflit régional du Sahara.