Après la démission d'Horst Kohler, les Nations Unies ne pas encore parvenues à nommer un nouvel envoyé spécial, face aux refus des différents candidats, par le Polisario et l'Algérie. Une mission d'autant plus ardue que le porte-parole du secrétaire général l'a lui-même reconnu. Gelé depuis la série des tables rondes en 2018, le processus politique du règlement du dossier du Sahara marocain semble au point mort. Cette fois-ci ce sont les Nations Unies qui le reconnaissent. Un retard qui devient de plus en plus ambigu au fur et à mesure que le temps passe. Interrogé sur ce sujet lors d'une conférence de presse, le porte-parole du secrétaire général des Nation Unies, Stéphane Dujaric a reconnu la difficulté de la nomination du nouvel envoyé spécial d'Antonio Guterres, « Permettez-moi de le dire de cette façon. Ce n'est pas le travail le plus facile sur la liste des Nations Unies. C'est un travail critique », a-t-il déclaré, ajoutant « le Secrétaire général s'est efforcé de pourvoir le poste, mais comme dans beaucoup de ces nominations, tous les leviers ne sont pas entre ses mains, mais il fait sa part ». Cet aveu d'échec laisse croire que le secrétaire de Nations Unies peine à trouver une personnalité capable de se faire accepter des deux parties de ce conflit, d'autant que le front séparatiste et l'Algérie ne cessent d'obstruer cette procédure, en refusant plusieurs candidats potentiels tel que l'ancien Premier ministre de la Roumanie Petre Roman. Ce dernier a vu sa candidature réprouvée par les ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume. En effet, l'envoyé spécial est un diplomate chargé par le secrétaire général des Nations Unies pour résoudre un conflit, en jouant un rôle de médiation et de bons offices. La mission du prochain envoyé pour le Sahara s'annonce ardue du moment que le plan d'autonomie proposé par le Maroc est de plus en plus reconnu par la communauté internationale comme seule solution plausible et réaliste. Par ailleurs, la marocanité du Sahara n'est plus sujet de doute, surtout après la reconnaissance américaine et la vague de l'ouverture des consulats des pays arabes et africains, dont la plus récente est celle du consulat de la Jordanie, inauguré jeudi dernier à Laâyoune.