L'intime conviction du journaliste Omar Brouksy sur l'affaire Soulaiman Raissouni n'est pas fondée sur les faits, mais sur des impressions qui associe paradoxalement une affaire pénale à de petits calculs, déplore Adam Muhammad, présumée victime de Raissouni. «Tous les prétextes sont bons aux défenseurs de l'accusé pour faire dévier le procès en cours. Les représentations personnelles du "sage" Omar Brouksy, notamment relatives à mon affaire, tendent à disculper à tout prix l'accusé par un système de dénégations d'une mauvaise foi. Omar Brouksy prétend que ce dernier est un journaliste "libre et indépendant" et qu'il "cède dans quelque mesure à des doutes sur la véracité de ma version"» proteste laprésumée victime de Soulaiman Raissouni dans un post publié sur son compte Facebook le 25 mai. La tentative de lier «le courage, l'intégrité et la crédibilité» d'un accusé au déroulement de son dossier n'est rien de plus que «des spéculations et des calculs en dehors de la voie de la vérité» et n'ayant rien à voir avec le procès. «Faire déborder l'affaire du cadre que lui a fixé l'acte d'accusation est un stratagème appliqué par ceux qui ont des motifs autres que la défense des droits de l'homme» a-t-il pointé, rappelant que la moralité des protagonistes de cette affaire est une question purement subjective que chacun apprécie à sa façon. «Sir, j'aurais accordé une grande attention à votre "verdict" si vous étiez investi du droit de vous prononcer sur le sort de ce procès mais là, il n'est permis à personne, à aucun individu, d'en disposer sans scrupule, au seul bénéfice de ses intérêts, de ses passions, de ses calculs du moment, mais je m'y suis habitué», déplore-t-il. Soulaiman Raissouni, est poursuivi pour «attentat à la pudeur avec violence» et «séquestration», après une plainte déposée par un militant de la cause LGBT, lequel dénonce sans cesse une «instrumentalisation et une politisation» de son affaire par les soutiens de ce dernier. La prochaine audience de son procès est fixée au 3 juin.