Soulaiman Raissouni, 48 ans, journaliste controversé, a été interpellé le 22 mai à la suite d'accusations publiées sur Facebook par un militant pour les droits des personnes LGBT, qui l'accuse de viol. Le 25 mai, la justice a placé en détention préventive l'éditorialiste controversé officiant au quotidien proche des islamistes Akhbar el-Yaoum, Soulaimane Raissouni, soupçonné de viol. Ce journaliste de 48 ans avait été interpellé trois jours avant, à la suite d'accusations détaillées publiées sur Facebook par un militant pour les droits des personnes LGBT (lesbiennes, gays, bi, trans). Le jeune homme a ensuite été entendu par la police. Lors de sa dernière réunion, l'Organisation marocaine des droits de l'homme (OMDH) a appelé à la nécessité de protéger la victime de l'éditorialiste, qui affronte une campagne de diffamation sans précédent. Dans son communiqué, l'OMDH a souligné que des mesures de protection nécessaires doivent être prises pour garantir que cette personne, qui fait face à des menées calomnieuses et qui a déposé une plainte, soit protégée contre toutes les formes de discrimination, de mauvais traitements ou d'intimidation, conformément aux exigences de l'article 5-82 du code de procédure pénale. Ladite institution a souligné la nécessité d'assurer un procès équitable dans cette affaire où « Soulaiman Raissouni est soupçonné des faits présumés d'attentat à la pudeur avec violence et séquestration », sachant que la première audition de son dossier est prévue le 11 juin. Le bureau exécutif de l'OMDH a précisé que la Constitution insiste sur la lutte contre toutes les formes de discrimination, quelles qu'en soient les causes, ainsi que sur l'égalité devant la loi, la présomption d'innocence, le droit à un procès équitable en plus de garantir les droits de la défense, le droit de recourir au tribunal administratif. L'OMDH, dans son communiqué dont Barlamane détient copie, a ajouté qu'elle dépêcherait un de ses avocats afin de suivre les étapes du procès. La jeune homme et l'accusé s'étaient rencontrés fin décembre 2018 dans la demeure de ce dernier. Après le déclenchement de l'affaire, l'entourage du journaliste avait cherché à discréditer le récit de la victime en braquant le projecteur sur la sexualité. Plusieurs associations qui défendent les droits des homosexuels ont dénoncé «genre de méthodes, qui représentent une violation flagrante des droits de l'homme et de la dignité morale». Elles ont appelé à « l'arrêt immédiat » de ces «cette machination discriminatoire qui vise l'honneur et les intérêts de la victime».