Dans une dépêche parue aujourd'hui, Reuters relate l'affaire de Soulaiman Raissouni, éditorialiste du journal Akhbar Al-Yaoum, actuellement poursuivi en détention pour viol avec violence et séquestration sur un jeune homme. L'agence de presse internationale reprend les faits de l'affaire. « Soulaiman Raissouni, le rédacteur en chef du journal, a été arrêté vendredi et a démenti l'accusation d'un homme de 24 ans selon laquelle il l'aurait séquestré et agressé sexuellement il y a deux ans ». Reuters pointe cependant que Soulaiman Raissouni est un journaliste opposant au gouvernement, détail erroné, puisque celui-ci est proche du parti majoritaire du gouvernement, le PJD. Abdelmoula El Marouri, avocat de Soulaiman Raissouni dans cette affaire est un dirigeant du PJD. La même source rappelle que « le fondateur du journal, Taoufik Bouachrine, a été condamné à 15 ans de prison en 2019 pour agressions sexuelles ». Et d'ajouter que « la nièce de [Soulaiman] Raissouni, Hajar Raissouni, qui est journaliste au même média, a été jugée l'année dernière pour avortement illégal, mais a bénéficié d'une grâce royale ». Reuters a contacté Ibtissame Lachgar, activiste des droits de l'Homme et de la Femme au Maroc, qui a mis en garde contre certains activites et militants qui continuent à défendre Soulaiman Raissouni. » Prendre le parti de Raissouni dans cette affaire avant le procès c'est encourager la culture du viol », affirme la militante.