L'affaire de l'éditorialiste Soulaiman Raissouni, poursuivi pour viol avec violence et séquestration, a fait le tour du monde. Les médias internationaux s'y attellent. Tour d'horizon. Dans un article paru dans son édition du 24 mai, l'hebdomadaire Jeune Afrique relate l'affaire de Soulaiman Raissouni, la qualifiant de « nouvelle affaire Bouachrine ». « Après Taoufik Bouachrine, fondateur et propriétaire du quotidien arabophone Akhbar al-Yaoum, condamné en 2019 à 15 ans de prison en appel pour violences sexuelles, c'est au tour du rédacteur en chef de ce même journal, Souleimane Raissouni, d'avoir maille à partir avec la justice marocaine pour des motifs similaires », écrit le magazine. L'interpellation du journaliste a été induite par « un long témoignage posté le 14 mai sur sa page Facebook par un certain Adam Muhammed », rappelle Jeune Afrique. « Le post est alors repris par le site barlamane.com, puis par plusieurs autres et le procureur du Roi ouvre une enquête », relate la même source. Jeune Afrique relate les faits de l'arrestation, dont « les propos homophobes » de l'avocat de Soulaiman Raissouni, Abdelmoula El Marouri. Autre média à relater les propos homophobes d'Abdelmoula El Marouri, dirigent au parti de la Justice et développement, le site italien LaPresse. « L'avocat de Souleiman Raissouni, Me Abdelmoula El Marouri a publié sur Facebook : « allons-nous vraiment accepter la plainte d'un individu qui affirme être gay, et qui prétend avoir été violé? Qui mérite d'être arrêté en premier ? Dans quel pays sommes-nous ? Etrange comportement », écrit le site d'information. La même source ajoute que la réponse de la victime ne s'est pas faite attendre : « c'est un discours autoritaire d'incitation à la haine que tient l'avocat El Marouri contre ma personne et ma vie privée. Ce type de discours ne devrait pas être prononcé par un avocat. Je suis, aux yeux de la justice, un citoyen marocain qui a des droits et des devoirs, c'est tout ». Le site jordanien Amman1 relate également l'affaire de Soulaiman Raissouni. « De nombreux médias marocains et internationaux ont relaté l'histoire d'Adam Muhammad, qui a raconté, à travers plusieurs publications sur Facebook, sa souffrance après avoir été violé par le journaliste Soulaiman Raissouni », écrit le site. « La brigade de la police judiciaire de Casablanca a arrêté Soulaiman Raissouni, sur ordre du parquet compétent, et en total respect des procédures judiciaires, afin de constituer tous les élements de l'enquête », affime Amman1. Le site d'information espagnol Reporteros Online rapporte également les faits de la même affaire. » L'histoire tragique d'un jeune marocain, Adam Muhammed, violé – selon lui – par un journaliste est toujours très débattue au Maroc. Adam a décrit sur Facebook le drame qu'il aurait vécu (…). Et justement à cause de ce post (…), le jeune homme a été victime de menaces et de pressions », affirme le média.