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Selon Abdelmoula El Marouri, dirigeant du PJD, les orientations sexuelles d'un citoyen marocain définissent s'il a le droit de porter plainte auprès de la justice, ou pas
Dans une publication sur sa page officielle sur Facebook, le dirigeant péjdiste Abdelmoula Lamrouri, qui soutient Soulaiman Raissouni, se dit étonné qu'un « sodomite » porte puisse plainter pour viol au Maroc, et que celui-ci aurait dû être arrêté avant Raissouni. L'avocat Abdelmoula Lamrouri affirme sur sa publication Facebook que le plaignant contre Soulaiman Raissouni aurait dû être arrêté en premier à cause de son homosexualité, le qualifiant de sodomite. Rappelons que Soulaiman Raissouni a été arrêté vendredi 22 mars dans son domicile à Casablanca, afin d'être interrogé sur une affaire de viol, après qu'un jeune homme d'une vingtaine d'années ait porté plainte contre lui. Etant un professionnel de la Justice, Lamrouri semble cependant s'affranchir d'un des motifs les plus basiques de l'acte d'arrestation : la preuve matérielle. La victime de Soulaiman Raissouni affirme disposer d'une pléthore de preuves pour asseoir ses allégations de viol. Lamrouri n'en a cependant aucune pour appeler à l'arrestation du jeune homme violé par Soulaiman Raissouni, si ce n'est les affirmations de la victime, qui restent caduques dans des délits pareils, faute de preuve matérielle. Dans tous les cas, l'orientation sexuelle d'une personne n'a jamais été, et ne sera jamais, une raison valable pour porter atteinte à son intégrité. Faudrait-il réexpliquer à cet avocat que, dans un État de droit, l'Homme, quelles que soient ses orientations et caractéristiques, n'est pas soumis aux pulsions bestiales de son semblable ? Qu'il est défini comme un sujet jouissant des limites imposées au désir de l'autre qui est contraint de le respecter comme tel ? Et que porter atteinte à cette intégrité équivaut à lui infliger la pire des transgressions ? Des affirmations pareilles, qui appellent à convertir la victime en accusé constituent une réelle promotion de la culture du viol. Elles véhiculent l'impunité du violeur et la culpabilité présumée victimes, dont beaucoup hésitent constamment à porter plainte, de peur d'être tenues coupables de leur propres tragédie.