Plusieurs associations se sont mobilisées ces derniers jours contre une « cabale » visant la victime du jounaliste Soulaiman Raissouni. Issue de la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bis et trans), elle a été visée par une sordide campagne diffamatoire orchestrée par l'entourage proche du journaliste, après la publication sur les réseaux sociaux d'un témoignage qui accable ce dernier. Cela aurait pu rester un post diffusé par un vingtenaire sur Facebook. C'est devenu ce que l'on appelle désormais «l'affaire Soulaiman Raissouni». Un jeune homme homosexuel a été insulté et menacé pour avoir dévoilé l'agression qu'il a subie de la part de l'éditorialiste controversé, actuellement écroué à la maison d'arrêt d'Oukacha. Alors qu'une première enquête a été ouverte, plusieurs associations LGBTQ ont dénoncé une cabale contre le jeune homme Adam « les tentatives de discréditer sa parole et de dévoiler des aspects de sa vie privée.» Les informations «récentes et continues concernant les persécutions envers ce jeune militant témoignent d'une situation répréhensible et intenable» a déclaré un collectif d'associations LGBTQ. Le 25 mai, le rédacteur en chef du quotidien indépendant Akhbar el-Yaoum, Soulaiman Raissouni, 48 ans, soupçonné d'agression sexuelle, a été placé en détention préventive, à la suite d'un témoignage détaillé publiée sur Facebook par un militant pour les droits des personnes LGBT (lesbiennes, gays, bi, trans). Le jeune homme a ensuite été entendu par la police, le 21 mai. Le juge d'instruction près la cour d'appel de Casablanca a décidé « de placer Soulaiman Raissouni en détention préventive sur des faits présumés d'attentat à la pudeur avec violence et séquestration », a précisé l'agence officielle MAP. Sa première audition est prévue le 11 juin. Ce collectif réunissant une vingtaine d'associations de défense des droits humains a interpellé la société civile, s'inquiétant d'une « campagne de diffamation » et « d'intimidation » subie par la victime Adam, dans un communiqué publié mardi 26 mai. Le jeune homme aurait reçu des messages haineux ou vindicatifs qui jettent en pâture son orientation sexuelle, selon les informations recueillies par lesdites associations.