Naoufal Moussa, une femme transgenre plus connue sous le nom de « Sofia Talouni » sur les réseaux sociaux, mène une campagne de dénonciation contre la communauté LGBTQ+ [NDLR : lesbienne, gay, bisexuelle, trans, queer, intersexe] sur les réseaux sociaux. Plusieurs associations de la société civile fustigent et appellent à la vigilance dans une déclaration commune dont Barlamane.com détient une copie. C'est un remake de Hamza monbb qu'est en train de vivre la communauté LGBTQ+ au Maroc. Ces derniers temps, Sofia Talouni mène une campagne de diffamation et de dénonciation contre des personnes LGBTQ+ au Maroc. Vivant en Turquie, Sofia Talouni encourage ses abonnées sur les réseaux sociaux à télécharger l'application Grindr, dédiée au rencontres pour hommes homosexuels, à créer des faux comptes et à y chercher les profils de leurs connaissances. Une situation particulièrement dangereuse, étant donné que l'homosexualité et le sexe hors mariage sont toujours punissables au Maroc et alors que beaucoup sont confinés avec leurs familles. Ceux qui ont suivi les conseils de Sofia Talouni, sont victimes de dénonciation et de diffamation, voire de chantage, dénonce un collectif d'ONG, a appris Barlamane.com. Semblable au compte de Hamza monbb qui a été saisi par les autorités, cette démarche de Sofia Talouni révèle un nouvel aspect de la cyber-criminalité, basé sur la diffusion de la haine, de la diffamation et de l'extorsion. Si avant, la cybercriminalité s'apparentait au piratage des données, à la création de faux comptes, ou encore au vol cybernétique, aujourd'hui, ce type de crimes est au moins aussi grave. Il mobilise les masses et implique les internautes pour atteindre ses buts infâmes, et expose diverses personnes au danger de violences physiques et morales, et parfois même de mort. Plusieurs appels à signaler le compte de Sofia ont été donnés par les internautes. Un groupe d'associations de la société civile s'y sont mises également. Quinze associations, dont le collectif ATYAF, le collectif des Hors la loi, l'association Adala ou encore Liqa'at, se sont fendues d'une déclaration commune appelant à sanctionner Sofia Talouni. Sofia Talouni a aussi attaqué diverses associations et militants de la société civile et associations de lutte contre le VIH. Des associations qui font de grands efforts et travaillent dûment pour que l'accès aux informations et services de santé soient équitable et à la portée de tous. Et qui, entre autres, font de leur mieux pour protéger les droits et libertés des minorités et des marocains en général. Le collectif d'associations demande ainsi à la société américaine propriétaire d'Instagram de supprimer le compte dénommé Naoufalmoussa, vu ses publications incitant à la haine, le harcèlement et la diffamation à l'encontre d'un groupe de personnes. Et d'ajouter qu'ils soulignent leur solidarité avec les victimes de cette campagne de diffamation menée par le dénommé Nawfal Moussa. Le collectif demande aussi aux autorités marocaines de suivre cette campagne de diffamation ciblant les personnes LGBTQ+ au Maroc. Et d'activer un suivi judiciaire contre Nawfal Moussa pour avoir commis des actes d'incitation à la haine à l'encontre de citoyens marocains, entre autres chefs d'accusation.