Une source de la direction de l'administration pénitentiaire (DGAPR), a indiqué, mardi 13 avril, que les détenus Soulaiman Raissouni et Omar Radi, incarcérés à la prison de Casablanca, jouissent de tous leurs droits et dément les accusations de leurs défenses. Une source au sein de la direction de l'administration pénitentiaire (DGAPR) a démenti catégoriquement les allégations d'Omar Radi et Soulaimane Raissouni, en détention préventive depuis huit et dix mois dans l'attente de leur jugement, sur un supposé traitement «dégradant» à leur encontre. La justice marocaine a refusé à plusieurs reprises la liberté provisoire de ces deux individus, poursuivis dans des affaires distinctes qui revêtent une certaine gravité. Omar Radi, 34 ans est poursuivi dans une double affaire de viol et d'espionnage. Son procès a été renvoyé au 27 avril lors d'une brève audience début avril. Soulaiman Raissouni, 48 ans, ancien rédacteur en chef du journal Akhbar al-Yaoum –qui a cessé de paraître mi-mars pour des raisons financières– est poursuivi pour attentat à la pudeur avec violence et séquestration, après une plainte déposée par un militant de la cause LGBT. Une source de l'administration pénitentiaire de Casablanca a révélé que «les deux personnes susmentionnées bénéficient d'un accès au téléphone selon un programme établi de en termes de durée et de fréquence», affirmant qu'«aucune interdiction n'a été émise par l'administration de l'établissement à cet égard, et l'utilisation du téléphone fixe par les détenus est soumise à la surveillance et aux normes légaux en vigueur.» La même source a également exprimé son «étonnement» face aux critiques de la défense de Soulaiman Raissouni «pour avoir saisi du miel dans sa cellule en marge de son annonce d'entamer une grève de la faim», lequel a considéré cela comme une «offense», s'interrogeant sur la logique derrière garder de la nourriture alors que ce dernier avait déclaré cesser de s'alimenter. S'agissant des demandes de regroupement des deux individus, la même source a indiqué que l'aménagement des règles carcérales dans un sens favorable à un détenu ne peut avoir lieu, qu'une personne incarcérée «ne peut réclamer d'avoir des interactions avec un détenu en particulier, le rencontrer, demander à être logé avec lui dans la même cellule, ou d'entrer en contact en cour de promenade», car «nulle loi n'impose à l'administration carcérale de céder aux appréciations individuelles des détenus, sachant que les deux détenus en question sont détenus dans le cadre de deux affaires distinctes de droit commun, non liées».