Les diplomaties argentine et espagnole comptent faire de l'année 2016, celle de la revendication de leur souveraineté « usurpée par l'ennemi » britannique, concernant respectivement le statut des Malouines pour les argentins et Gibraltar, pour le espagnols. Ce coup d'accélérateur émane du nouvel exécutif argentin présidé par Mauricio Macri. Ce dernier, à peine installé, s'est adressé aux « colonisateurs » britanniques rechignent à céder l'archipel des Malouines. Dans un communiqué publié dimanche dernier, le ministère des affaires étrangères de l'Argentine a, tout en réitérant sa « souveraineté » sur les Malouines, objet d'une « usurpation » britannique depuis 183 ans, exhorté Londres à renouer le dialogue afin de résoudre « le plus tôt possible et de manière définitive » ce conflit. Ce communiqué semble avoir inspiré les autorités espagnoles qui viennent, elles aussi, d'appeler le Royaume uni à s'asseoir autour de la même table pour résoudre « le contentieux » sur Gibraltar à travers « un dialogue bilatéral » avec Londres. « A l'instar de l'Argentine, l'Espagne, conformément aux dispositions des Nations-Unies, n'a cessé de réitérer auprès du Royaume uni sa volonté d'entamer des négociations pour la résolution du contentieux sur Gibraltar », a indiqué une note du ministère espagnol, reprise par la presse. L'Espagne, à l'instar de l'Argentine, opte « nettement » pour le « dialogue bilatéral » pour « trouver une solution définitive aux deux questions qui affectent l'intégrité territoriale de l'Argentine et de l'Espagne », conclut la note. Les deux capitales comptent ainsi mettre la pression sur les britanniques pour les amener à renouer le dialogue après les niets répétitifs de Londres qui semble s'accommoder avec sa politique de « j'y suis, j'y reste ». Mais en fait qu'en est-il de notre gouvernement que l'on n'entend plus parler de Sebta et de Melillia ? Ne s'agit-il pas là d'une question qui affecte l'intégrité territoriale du Maroc ? Comment comprendre l'attitude de Madrid qui fait sienne l'appel de Buenos Aires alors qu'elle passe sous silence l'avenir des deux présides occupés et autres îles ? La réponse est à chercher du coté du gouvernement marocain pour qui, cette question n'est plus à l'ordre du jour, à moins que l'on s'attende à ce que peut-être les britanniques cèdent sur les Malouines et Gibraltar pour que l'on daigne enfin bousculer les espagnols et les amener à la table des négociations, question de leur mettre, nous aussi, la pression, mais cela relève encore d'une chimère.