Le gouvernement français a commencé à mettre en exécution son plan pour rapatrier les emplois délocalisés au Maroc dans les centres d'appels. Ainsi, l'autorité chargée des transports en Ile-de-France, le Stif, a décidé de reconsidérer l'appel d'offres qui a conduit à délocaliser un service d'assistance téléphonique au Maroc, a annoncé mardi le ministre Arnaud Montebourg. Et c'est visiblement le Président François Hollande qui s'engage personnellement dans la bataille. En tout cas c'est ce qu'a déclaré aujourd'hui le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. "Le président de la République m'a demandé instamment de téléphoner au président du Stif pour que celui-ci reprenne ce marché, et je crois pouvoir vous dire que celui-ci, qui s'est exprimé de façon tout à fait nette, reprendra ce marché", a-t-il précisé. François Hollande a déclaré vendredi dernier que le Stif, dépendant de la région socialiste d'Ile-de-France, avait respecté les règles des marchés publics mais il a néanmoins demandé aux responsables publics de favoriser le travail en France chaque fois que c'est possible. Le socialiste Jean-Paul Huchon, président du Stif et de la région Ile-de-France, avait expliqué avoir retenu l'offre la moins chère dans le respect scrupuleux des règles. Le support téléphonique de la délivrance et de la gestion de la carte "Solidarité Transports" a été confié à la société B2S, qui possède des centres d'appels au Maroc, mais aussi sept centres en France. Ce service, qui représente 80 postes en France, était géré jusqu'à présent par la société Webhelp.