Le Syndicat des transports parisiens (Stif), dépendant directement de la région Ile-de-France, s'apprête à transférer un de ses services d'assistance téléphonique au Maroc, croit savoir vendredi le journal français “Le Parisien". “Dès le 1er février 2013, tous les appels de l'Agence solidarité transport, qui renseigne les bénéficiaires du RSA (Revenu de solidarité active) ou de la CMU (Couverture maladie universelle) sur leurs droits, seront pris en charge par des téléconseillers marocains", écrit le quotidien citant des informations propres. Si le Stif ne confirme pas cette information, il reconnaît qu'un appel d'offres a été lancé pour définir un nouveau prestataire pour prendre en charge ce service, assuré jusqu'à présent, dans le cadre d'un marché public, par le centre d'appel français Webhelp, à partir de ses plateformes de Saint-Avold, en Moselle et de Fontenay-le-Comte, en Vendée, employant 80 personnes. “Seuls les prestataires qui n'ont pas été retenus dans le cadre de cet appel d'offres ont été notifiés. Nous annonçons le nom de l'entreprise retenue la semaine prochaine", a indiqué Philippe Sainsard, administrateur du Stif. Il assure que “tous les critères du Code des marchés publics ont été respectés", alors que Webhelp qui s'estime lésé par cette décision, dénonce une délocalisation et réclame la tenue d'un nouvel appel d'offres ou son prolongement, pour que des critères d'emplois soient pris en compte. “Nous ne pouvons pas tenir compte de la localisation d'un prestataire", a expliqué l'administrateur du Stif en réponse à cette revendication relayée lundi par le ministre de redressement productif, Arnaud Montebourg qui, sur le micro d'Europe 1, dit avoir demandé au président de la région, Jean-Paul Huchon, de reconsidérer cette décision. Cette annonce intervient en pleine polémique sur la question du rapatriement des activités des Centres d'appels français installées à l'étranger, que le ministre français souhaite encourager, suscitant un tollé des professionnels de la relation client opérant au Maghreb, notamment au Maroc et en Tunisie qui représentent respectivement 40.000 et 15.000 emplois. Montebourg avait annoncé en début de semaine qu'il se rendrait en septembre dans ces deux pays pour développer avec leurs gouvernements “une stratégie gagnant-gagnant" en matière de “localisation" des emplois.