Le comité de suivi de l'UMA se réunira jeudi à Rabat au niveau des secrétaires d'Etat aux Affaires étrangères, sur fond de tension entre Rabat et Alger. M. Habib Boulares, nouveau secrétaire général de l'Union du Maghreb Arabe (UMA), est arrivé lundi au Maroc pour prendre ses fonctions où il succède à M. Mohamed Amamou. Le nouveau secrétaire général de l'UMA s'est déclaré « très optimiste » quant à la construction maghrébine et confiant en l'avenir de l'union. « Je suis plein d'optimisme de prendre mes fonctions en un moment qui connaît un renouveau d'activités de nos institutions par l'affirmation de tous les chefs d'Etat de leur volonté commune de mettre en oeuvre les accords d'union et pour faire en sorte que cette grande réalisation (UMA) voit le jour en conformité avec les désirs de nos peuples », a-t-il confié à la presse à son arrivée à l'aéroport Mohammed V de Casablanca. M. Boulares ( Tunisie ) a rappelé que le dernier conseil des ministres de l'UMA a pris la décision d'engager une réflexion approfondie sur les missions et les structures de l'union. A cet égard, le comité ministériel de suivi de l'union se réunira jeudi à Rabat pour évaluer le processus d'intégration régionale. La réunion est prévue au niveau des secrétaires d'Etat aux Affaires Etrangères des cinq pays membres de l'UMA. Elle sera, selon le secrétariat général de l'union, précédée mardi et mercredi par une réunion au niveau des experts. L'ordre du jour de la réunion du comité de suivi comporte, entre autres, l'évaluation de la coopération inter-maghrébine, notamment les entraves à l'application des accords conclus, ainsi que les actions futures du groupement créé en 1989 à Marrakech. La présidence de l'UMA est assurée par l'Algérie depuis 1994, date du dernier sommet des chefs d'Etat de la région. Des contacts ont été engagés en vue de réunir un nouveau sommet au cours du premier semestre 2002. En attendant, un nouveau voile pèse sur le ciel maghrébin, notamment après la publication du dernier rapport du secrétaire général de l'ONU, M. Kofi Annan au Conseil de Sécurité comportant une proposition algérienne de diviser le Sahara marocain. Gouvernement, partis politiques, organisations syndicales et les différentes forces de la nation se sont élevées contre cette nouvelle tentative algérienne de torpiller le processus de règlement onusien dans la région et ont mis à jour les véritables visées expansionnistes d'Alger, par mercenaires interposés.