Retour au calme à la Chambre des représentants. Le groupe parlementaire du RNI (Rassemblement national des indépendants) reprend normalement ses activités. Les députés du RNI (opposition parlementaire) avaient décidé la semaine passée de se retirer d'une séance au Parlement après des propos tenus par un parlementaire du PJD (Parti de la justice et du développement, majorité parlementaire) à l'égard de l'ancien ministre des finances et président du RNI (Salaheddine Mezouar). Le parti avait exigé des excuses menaçant de boycotter les travaux au sein de la première Chambre. Mais le RNI est revenu sur cette décision après une médiation du président de la Chambre des représentants, Karim Ghellab. «Le président de la première Chambre s'est réuni avec les groupes parlementaires du RNI et du PJD. Cette initiative devait permettre la reprise des travaux du Parlement d'une manière normale. Un accord a été effectivement trouvé entre les deux parties pour que les séances de la première Chambre retrouvent leur cours normal. Il a été également décidé que les problèmes et différends qui n'ont pas un lien direct avec le Parlement soient résolus selon les procédures en vigueur», a expliqué Mohamed Yatim, député PJD et premier vice-président de la première Chambre parlementaire. Ce dernier affirme que le groupe parlementaire de son parti n'a pas présenté des excuses. «Le président de la Chambre des représentants s'est déjà réuni avec les deux groupes le jour même de l'affaire. Le groupe du PJD avait décidé alors de demander le retrait des propos tenus par le député PJDiste du PV de la séance», a-t-il ajouté. Pour rappel, le député Abdelaziz Aftati avait affirmé, lors d'une séance de questions orales, retransmise en direct par la télévision, que l'ancien ministre des finances «recevait sous la table une prime de 400.000 dirhams». La médiation de Ghellab aura-t-elle permis de mettre définitivement un terme aux hostilités entre les groupes parlementaires? Il faut dire qu'il ne s'agit pas d'un incident isolé. En effet, ce n'est pas la première fois que des parlementaires de l'opposition et de la majorité s'échangent des accusations. De premiers incidents avaient eu lieu, notamment entre le PJD et l'USFP (Union socialiste des forces populaires).n