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Le majorité se déchire sous la coupole
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 19 - 10 - 2004

Le Premier ministre, Driss Jettou, est intervenu de nouveau pour apaiser la tension entre les partis de la majorité. Cette fois, les partis de la mouvance populaire ont réclamé mordicus un nombre de postes parlementaires qui reflète leur poids arithmétique dans la Chambre.
Le fonctionnement normal du Parlement, et plus exactement de la Chambre des représentants, est resté suspendu pendant plusieurs jours, à la huitième vice-présidence.
En clair, le règlement intérieur, fraîchement adopté, prévoit huit vice-présidences dans le bureau de la Chambre. Lors des dernières sessions, le compte était bon puisqu'il y avait huit groupes à la Chambre.
Aujourd'hui, avec la fusion du groupe de l'UD, d'une part et de celui du MP-MNP, d'autre part, la Chambre se retrouve avec sept groupes. En principe, la huitième vice-présidence devrait revenir à ce nouveau groupe qui récolte ainsi la première et la huitième vice-présidence.
Jusque-là, les choses sont normales et tout à fait légales. Or, le président de la Chambre, Abdelouahed Radi, a eu une tout autre vision. Lors de la séance de vote de mercredi dernier, il a demandé aux membres de la Chambre de voter un amendement au règlement intérieur: ramener le nombre de vice-présidents de huit à sept. La manœuvre a clairement pour but de barrer la route à la mouvance populaire. Les députés de cette dernière l'ont d'ailleurs rapidement compris. Ils ont donc décidé de boycotter l'opération de vote, à laquelle ont d'ailleurs participé les groupes de l'USFP, de l'Istiqlal, du RNI, de l'UC-PND, l'Alliance socialiste… sauf le PJD. Certes, les députés de ce dernier n'ont pas quitté l'hémicycle, mais ils se sont carrément abstenus de voter. L'explication du geste du PJD est claire. Pour lui, il n'est pas question de modifier le règlement intérieur à chaque fois qu'une nouveauté apparaît. En tout cas, la position de la mouvance populaire est complètement légale. D'ailleurs, ce n'est pas la première fois qu'une telle situation se présente. Vers la fin des années 70, le RNI d'Ahmed Ossmane, occupait deux vice-présidences. Le même scénario s'est posé quand Jalal Essaïd était président du Parlement. Son parti, l'Union constitutionnelle, avait lui-aussi deux vice-présidents. Ces antécédents ont réconforté les harakis dans leur position. "C'est une question de principe pour nous", affirme un député de l'UD.
En revanche, Radi a carrément violé le règlement intérieur. Ce dernier stipule clairement que toute modification du règlement intérieur doit être examinée par une commission spéciale, puis par la commission de la Justice avant d'être soumise au vote en séance plénière. Toutefois, en cas d'urgence, le président peut soumettre l'amendement à une commission ad-hoc juste avant le vote en plénière. Toute cette procédure a été écartée par Radi. Il a servi son plat aux groupes parlementaires qui, bizarrement, sont passés quasiment tous à table sans broncher. D'où la colère des harakis et leur boycott de l'opération de vote.
En somme, lors de la première réunion de la Chambre, un désaccord flagrant est né entre les partis de la majorité.
Le Premier ministre, Driss Jettou, est rapidement intervenu pour éteindre le feu. C'est normal, puisque les partis de sa propre majorité s'entredéchiraient au sein du Parlement. Certes, c'est une tempête dans un verre d'eau, mais les Harakis ont clairement averti Jettou et les partis de la majorité que les coups de poignards dans le dos de la mouvance allaient porter sérieusement atteinte à la solidité de la majorité gouvernementale. Le message est passé. La tentative de Radi n'a finalement pas abouti. Quant à la médiation de Driss Jettou, elle a donc donné ses fruits. Lundi soir, la Chambre a repris ses travaux. La séance de vote a eu lieu à 20 heures. L'incident est maintenant clos. Mais les Harakis ne font vraisemblablement plus confiance dans l'actuelle majorité.
Et pour cause, la manœuvre de Radi a été soutenue et bénie par l'USFP, l'IStiqlal et le RNI. La mouvance saura se rappeler cet incident lors de l'opération d'élection du président de la Chambre des Représentants, à l'occasion de l'ouverture de la séance d'avril 2005. A ce moment-là, les Harakis vont sérieusement revendiquer le fauteuil actuellement occupé par M.Radi. Aucun compromis ne sera possible. D'ailleurs, le PJD, par son abstention de mercredi dernier, a clairement choisi le camp de la mouvance.


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