Le président du Rassemblement national des Indépendants (RNI, opposition) a été traîné dans la boue. Un député du Parti de la justice et du développement (majorité gouvernementale) l'a accusé d'avoir subtilisé 400.000 DH « sous la table » lorsqu'il était ministre des Finances. Réaction chaude du RNI, le président, accusé sans preuve, a menacé de porter plainte. Et puis plus rien. Tout le monde s'est retrouvé lors d'une séance de réconciliation à l'initiative du président de la première Chambre, Karim Ghellab. Le député du PJD accusateur s'est excusé d'avoir Sali l'honneur du président du RNI et le RNI a décidé de revenir sur ses décisions de boycotter les séances et de porter plainte. Tout est rentré dans l'ordre. Sauf que pour Mezouar, l'accusation ne sera jamais retirée de l'esprit du public. On ne sait pas si l'accusation était fondée et que la politique a arrangé les choses. Dans ces cas, seule la Justice peut trancher. Le député accusateur sait qu'une accusation garde son effet malgré les excuses.