Voilà une nouvelle qui risque de saper complètement le dialogue social, le premier sous le gouvernement Benkirane. Voilà une nouvelle qui risque de saper complètement le dialogue social, le premier sous le gouvernement Benkirane. La FDT (Fédération démocratique du travail) relais syndical de l'USFP (Union socialiste des forces populaires), un parti d'opposition, a décidé d'adhérer à l'appel lancé par la CDT (Confédération démocratique du travail) à une marche nationale de protestation le 27 mai. Pour rappel, la FDT était née en 2003 suite à une sécession au sein de la CDT. Aujourd'hui, les deux centrales syndicales ont décidé de mettre de côté leurs divergences et de coopérer ensemble contre l'équipe gouvernementale en place. Jeudi dernier, le bureau exécutif de la CDT ainsi que le bureau exécutif de la FDT ont tenu une réunion conjointe de travail en présence respectivement des secrétaires généraux des deux syndicats, Noubir Amaoui et Abderrahmane Azzouzi. Il a été décidé à l'issue de cette rencontre d'organiser une marche nationale. «Suite à une étude de la situation socio-économique de la classe ouvrière ainsi que le comportement du gouvernement concernant le dossier revendicatif des fonctionnaires et les organisations syndicales, il a été décidé de coordonner pour user de toutes les formes de protestation et militantisme à commencer par une marche nationale pacifique et conjointe le dimanche 27 mai 2012 à partir de la place Annasr à Derb Omar à Casablanca», lit-on dans le communiqué conjoint diffusé à l'issue de la réunion par les deux syndicats. Ces derniers ont appelé les responsables syndicaux à la mobilisation pour garantir la réussite de cette manifestation. De plus, les centrales ont invité la société civile à prendre part à la marche. Pour rappel, la CDT a été la première à annoncer l'organisation de cette marche avant d'être rejoint par la FDT. A noter que le dialogue social avait démarré au mois d'avril entre le gouvernement et les cinq centrales syndicales. Il a été décidé à l'issue des premières réunions de créer des commissions thématiques chargées d'étudier les dossiers en suspens. Parmi les commissions créées, deux devraient étudier les projets de loi sur les grèves et les syndicats. Sauf que deux centrales syndicales ont déjà manifesté des réserves sur ces points notamment la CDT. Reste à savoir si le gouvernement tentera d'ouvrir un dialogue avec les deux syndicats ou même convoquer un nouveau round du dialogue social.