Le gouvernement a entamé, lundi, avec l'UMT et la CDT, le deuxième round du dialogue social avec les centrales syndicales, révélant des mesures importantes pour améliorer le pouvoir d'achat des citoyens. «Le gouvernement a présenté des réponses aux différentes revendications qui lui ont été soumises, concernant notamment la réforme de plusieurs régimes, l'augmentation des salaires et des allocations », s'est félicité le secrétaire général de la Confédération démocratique du travail (CDT), Noubir Amaoui, à l'issue d'une réunion « importante » et «bénéfique» tenue lundi avec le syndicat, sous la présidence du Premier ministre, Abbas El Fassi. «Les positions restent certes éloignées, mais il faut retenir que le gouvernement est déterminé à négocier, pour de vrai, les revendications syndicales», a fait valoir le secrétaire général- adjoint de la CDT, Abdelkader Ezzaïr. Interrogé par ALM, à l'issue d'une réunion, qui s'est tenue en présence de Jamal Rhmani et Mohamed Abbou, respectivement ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle et ministre délégué chargé de la Modernisation des secteurs publics, le deuxième responsable de la CDT a fait état d'importantes mesures envisagées par le gouvernement pour améliorer le pouvoir d'achat des citoyens. S'agissant du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig), le gouvernement a donné son accord de principe pour son relèvement, affirmant que le montant de la hausse ne sera annoncé qu'à l'issue des réunions avec les principaux partenaires sociaux, dont la dernière aura lieu avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), le 14 avril. «L'augmentation des salaires, que ce soit dans le secteur public ou privé, est également chose acquise», a assuré une source gouvernementale, ajoutant que la valeur de la hausse qui reste à déterminer ultérieurement devrait «prendre en considération les contraintes économiques du pays, et tenir compte de la nécessité de préserver la compétitivité des entreprises nationales». N'empêche, l'offre gouvernementale est d'autant plus significative qu'elle satisfait les revendications sociales les plus insistantes. Selon le numéro 2 de la CDT, le gouvernement envisagerait «une révision à la baisse de l'impôt sur le revenu qui passera, dans une première étape, de 42 à 40% et, dans une deuxième étape, de 40 à 38%». En ce qui concerne les salariés exonérés d'impôt, le nombre des bénéficiaires sera augmenté. Le gouvernement a fait là encore une offre significative en décidant de porter le seuil du revenu annuel d'un salarié de 24.000 DH à 27.000 DH, et dans une deuxième étape, de 27.000 DH à 30.000 DH. Et ce n'est pas tout … Le gouvernement envisage de régulariser la situation des agents de l'Entraide nationale, et régler la question des promotions au profit des agents d'autorité. Récapitulons : Relèvement du Smig, augmentation généralisée des salaires, baisse de l'impôt sur le revenu, révision à la hausse du nombre des bénéficiaires des exonérations fiscales … Décidément, l'offre gouvernementale aura apporté des solutions à la majorité des revendications présentées par les partenaires sociaux. Calendrier du 2ème round du dialogue social Le gouvernement a entamé, lundi 7 avril, avec l'Union marocaine du travail (UMT) et la Confédération démocratique du travail (CDT), le deuxième round du dialogue social. Hier, mardi 8 avril, c'était au tour de deux autres principales centrales syndicales de s'asseoir à la table pour négocier avec l'actuel exécutif les revendications syndicales, en l'occurrence l'Union générale des travailleurs marocains (UGTM) et la Fédération démocratique du travail (FDT). Une réunion avec l'Union nationale des travailleurs marocains (UNMT) devrait avoir lieu aujourd'hui. Ce cycle, qui s'inscrit dans le cadre du dialogue social, sera clôturé, lundi 14 avril, par une réunion avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Les résultats finaux de cette nouvelle manche du dialogue social seront annoncés très prochainement, probablement à l'issue du prochain conseil des ministres.