Quant aux primes émises par les assurances aux victimes des accidents du travail, celles-ci sont passées de 1,658 milliard de dirhams en 2008 à 1,954 MMDH en 2010. Les accidents du travail sont toujours aussi fréquents au Maroc. Le nombre moyen des accidents est estimé chaque année à 60.000 dont 15.000 graves, d'après la direction du travail au ministère de l'emploi et de la formation professionnelle. Les bâtiments et travaux publics (BTP) est de loin le secteur le plus accidentogène. Parmi les autres secteurs les plus touchés, on cite les mines, la pêche maritime, l'énergie, les produits pesticides à usage agricole et le transport des matières dangereuses. «Les accidents les plus fréquents sont les chutes de hauteur et la perte de membres ou de parties de membres supérieurs lors de l'utilisation des machines dangereuses», a indiqué Salima Admi, responsable à la Division de la sécurité, hygiène et médecine du travail à l'occasion de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail. Quant aux primes émises par les assurances aux victimes des accidents du travail, celles-ci sont passées de 1,658 milliard de dirhams en 2008 à 1,954 MMDH en 2010. Sur le volet mise à niveau de l'arsenal juridique relatif au monde du travail et la promotion de la santé et la sécurité au travail, le ministère a déjà démarré l'élaboration d'un projet de loi cadre relatif à la santé et à la sécurité au travail. Ce projet vise à combler les lacunes constatées au niveau législatif, notamment par la multiplicité des intervenants en matière de santé et de sécurité du travail. Il permettra ainsi de regrouper tous les textes dans une loi souple et facilement applicable. Ce projet de loi cadre qui comporte vingt articles fixe les droits et obligations des employeurs et des travailleurs sur les lieux du travail. Ce texte vise également à moderniser la législation nationale en la matière en l'adaptant aux évolutions technologiques et en la conformant aux normes internationales en vigueur dans le domaine de la santé et de la sécurité au travail. Rappelons que contraitement au code du travail qui ne concerne que le secteur privé, cette loi cadre a un champ d'application beaucoup plus large. Elle englobe en plus du secteur privé, la fonction publique, les collectivités locales, les entreprises et établissements publics à caractère industriel, commercial, agricole, les coopératives, les sociétés civiles, les syndicats, les associations et regroupements de toute nature. Une fois adopté, ce texte juridique sera en mesure de mettre en œuvre une «nouvelle approche dans la prévention des risques professionnels basée sur le respect des principes généraux de la prévention et la détermination et le partage des responsabilités», a affirmé Mme Admi. Mais en attendant son adoption, le ministère de l'emploi continue d'exploiter le dispositif légal déjà existant notamment les articles du code du travail qui consacre 63 articles à l'hygiène et la sécurité des travailleurs.