Nous sommes au quartier Aouinet El Hajjaj, l'un des points chauds de la ville de Fès. Vers 03h15 du matin du jeudi 29 mars, quelques jeunes noctambules discutent dans une petite baraque avec le veilleur de nuit quand, soudain, ils entendent un bruit d'une détonation. Nous sommes au quartier Aouinet El Hajjaj, l'un des points chauds de la ville de Fès. Vers 03h15 du matin du jeudi 29 mars, quelques jeunes noctambules discutent dans une petite baraque avec le veilleur de nuit quand, soudain, ils entendent un bruit d'une détonation. C'était quoi ? se demandent-ils. Ils sortent pour s'en assurer et c'était la surprise. Deux individus les fixent et braquent sur eux leurs armes à feu. Ils filent en vitesse… sans destination précise. Leurs cœurs battent la chamade, surtout quand ils entendent deux nouveaux coups de feu. Ils continuent à fuir, car deux lascars cagoulés et armés de sabres les poursuivent, alors que trois autres, également cagoulés et armés, essaient de leur couper le chemin. Le veilleur de nuit et ses amis arrivent à semer tout ce beau monde et à sauver leurs peaux. Les habitants se réveillent, par ces coups de feu. Ils ne savent pas ce qui se passe. S'agit-il d'un policier qui tire sur des malfrats ? Un règlement de compte entre des bandes de trafiquants ? Les curieux ont ouvert leurs fenêtres, sans craindre d'être touchés par les balles, pour voir ce qui se passe. Ils ont aperçu sept jeunes hommes embarquant dans deux voitures qui démarrent à toute vitesse. Ils ont remarqué, également, que l'un d'eux était armé d'un fusil. Alertés, tous les services de la police de la ville se dépêchent sur les lieux, se renseignent auprès des témoins, collectent les douilles de cinq balles tirées par les malfrats, effectuent un ratissage des quatre coins du quartier et entament une enquête minutieuse. Dix-sept jours plus tard, la nuit du samedi au dimanche, 14 au 15 du mois courant, les limiers du 2ème district de police Dar Dbibigh, effectuent une ronde routinière quand ils remarquent deux voitures, une 4x4 et une Golf, en stationnement dans un rond point du quartier Narjis. À bord de leur fourgon, ils s'approchent des deux voitures quand celles-ci démarrent à toute vitesse. Une course-poursuite s'engage. Les policiers essayent d'obliger le chauffeur de la Golf à s'arrêter, mais il refuse d'obtempérer. Au contraire, il manifeste une résistance farouche. Mais les policiers ont fini par l'immobiliser. Il a essayé de les soudoyer, au départ en proposant 500 DH et ensuite 1000. En vain, les enquêteurs se sont mis à fouiller la voiture. Ils mettent la main sur un fusil de chasse, un sabre, quatre fausses plaques minéralogiques. Soumis aux interrogatoires, il avoue qu'il est membre de la bande qui a tiré des balles au quartier Aouinet El Hajjaj. Le mis en cause a été traduit devant la justice. Ses complices sont enco re en fuite et sont activement recherchés par la police.